Les commerçants domiciliés au marché couvert de Mostaganem, en cours de rénovation, commencent à perdre patience. Ils ont manifesté leur mécontentement sur les ondes de Radio-Mostaganem qui leur a ouvert son microphone. Ils protestent ainsi contre la prolongation jusqu'à une échéance sine die, de la “mise au chômage” à laquelle ils sont contraints depuis la fermeture de leur établissement, le 1er novembre dernier, en vue de sa rénovation. “Nous sommes 170 familles à vivre de l'activité au sein de ce marché !” a expliqué l'un des commerçants qui se disent lésés par cette “oisiveté” imposée et non rémunérée. Cependant, ce qui inquiète davantage ces locataires mécontents, c'est certainement le “relâchement” du rythme des travaux de rénovation, dont “l'épuisement de l'enveloppe financière consacrée” serait à l'origine. Différés une première fois afin de ne pas perturber l'approvisionnement de la clientèle durant le mois de Ramadhan, lesdits travaux de réhabilitation du marché couvert de la ville ont effectivement été lancés au début du mois de novembre passé. Une enveloppe financière de 16 milliards de centimes était consacrée au projet, et le délai de 45 jours était imparti aux deux entreprises titulaires du marché pour son exécution. Une exécution à travers laquelle l'établissement commercial hérité de l'ère coloniale devait être réhabilité. En fait, l'opération a consisté en une rénovation quasi totale de cette infrastructure. Construit en 1928, la vieille bâtisse, érigée sur deux niveaux, dont un sous-sol abritant la poissonnerie, présentait un état de délabrement assez avancé. Aujourd'hui, le délai d'exécution du projet a été consommé, les travaux n'ont pas été achevés et les commerçants demeurent dans l'expectative… à moins qu'ils n'aillent bousculer leurs pairs, ô combien nombreux, du marché informel de plein air ! M. O. T.