Rares sont les banques qui ont osé jusqu'à aller chercher la ressource humaine dans les rangs de ces jeunes universitaires et leur confier des missions de haute responsabilité managériale. C'est donc la première nouveauté introduite au niveau de la Banque de développement local (BDL) depuis l'arrivée à sa tête de M. Mohamed Arslane Bachetarzi qui a ouvert “toutes les chances aux jeunes cadres universitaires de la banque”. C'est avec cet esprit de “jeunesse” que cet établissement bancaire “inscrit son développement dans un nouvel environnement économique où il est nécessaire d'arracher ses parts de marché”. Le P-DG de la BDL, M. Bachetarzi, souligne la nécessité pour sa banque à poursuivre sa politique de soutien au développement local en orientant la stratégie en direction des PME créatrices d'emplois. À ce titre, il faut savoir que cette catégorie de clients (les PME) accapare plus de 33 pour cent des crédits accordés par la BDL et ce, sans omettre de souligner que dans la cible des financements, figurent en bonne place les dispositifs officiels de création et de soutien à l'emploi, tels l'Ansej, l'Angem, la Cnac, etc. Disposant largement des moyens de sa politique, notamment en termes d'intermédiation bancaire, et ce, à la faveur d'un bon assainissement de son portefeuille qui a porté sur l'intervention du Trésor à hauteur de 13 milliards de dinars. La déterminante pour ce qui est de la capacité de financement avec respect des règles prudentielles est traduite par le niveau des fonds propres qui s'affichent au 31 décembre 2007 à plus de 33 milliards de dinars. Avec une trésorerie de 40 milliards de dinars, la BDL participe au financement des grands projets, en s'associant avec d'autres banques de la place dans le cadre des pools ou crédits syndiqués. Un moyen plus judicieux de travailler dans le sens d'une meilleure rentabilité de la ressource et surtout une alternative offerte pour absorber la surliquidité. Autre caractéristique de cette banque qui s'est taillée la réputation de digne acteur dans le financement de l'immobilier, aussi bien au bénéfice des particuliers que celui des professionnels, c'est-à-dire les promoteurs, il faut signaler la nouvelle architecture organisationnelle qui fait avancer en parfaite harmonie plusieurs fonctions de gestion aussi importantes les unes que les autres. Ainsi, outre la dimension et les objectifs commerciaux franchement assignés, on retrouve dans ce schéma étroitement collée à chaque fonction une structure de contrôle qui assure le suivi et fait office de “ratio” de veille censé garder un œil d'alerte sur tout dépassement ou risque potentiel. En clair, l'organisation du travail redéfinie et ramenée aux réalités bancaires de la place par M. Bachetarzi tente de contenir le risque en instaurant des leviers prudentiels omniprésents et opérant en clignotants actifs et au service de la prévention. Par ailleurs, s'il est vrai que la BDL a fait peau neuve et fonctionne autrement dans la vente du crédit, le volet “modernisation et qualité de services” sont d'autres préoccupations, ouvertes en chantier par la nouvelle équipe dirigeante. Présente donc dans la monétique à travers les cartes de paiement et un réseau de TPE (Terminal de paiement électronique ), la BDL s'active à lancer très prochainement la carte internationale Visa sous deux formes, la Gold et la carte rechargeable, c'est-à-dire prépayée, et ce, afin de faciliter les transactions en devises notamment à l'international. LA BDL en chiffres En termes de recouvrement 923 millions de dinars ont été réalisés en 2007, alors qu'en 2008 on affiche plus d'un milliard et demi de dinars A. A.