L'installation du nouveau maire de Timezrit (wilaya de Béjaïa), prévue pour la journée d'hier, bute, encore une fois, sur les divergences purement subjectives qui gagnent les quatre élus issus de la liste majoritaire (RCD). En effet, malgré les bons offices du parti détenant la majorité qui n'a ménagé aucun effort pour tenter de réconcilier les deux parties en conflit (2 élus contre 2), le remplacement du maire disparu, feu Fatah Chibane, lâchement assassiné le 5 novembre 2008 près d'Adekar, tarde à voir le jour. Après les deux tentatives avortées à l'issue des deux séances tenues les 2 et 22 du mois en cours, voilà encore que la réunion d'hier, tenue au siège de l'APC de Timezrit en présence du chef de daïra de la même circonscription, “trébuche”. Alors que tout le monde s'attendait à ce que le numéro 2 de la liste majoritaire, en l'occurrence M. Nadir Benhacine, qui secondait le défunt maire, soit désigné sans accroc à la tête de l'APC de Timezrit, une querelle de leadership est venue une fois de plus pointer son nez, puisqu'un autre élu de la même liste se porte candidat à son tour à la présidence de l'assemblée. Bien que Nadir Benhacine, premier vice-président de l'APC de Timezrit qui a eu déjà à gérer les affaires courantes de la commune depuis la mort de Fatah Chibane, soit investi de la confiance aussi bien de son parti que de la population locale, son rival ne veut guère jeter l'éponge dès lors qu'il ne cache pas son ambition de postuler aux commandes de la municipalité. Devant ce bras de fer qui ne semble pas près de connaître son épilogue, le chef de daïra s'est vu contraint de lever la séance et de reporter pour la troisième fois cette cérémonie d'installation du nouvel édile de Timezrit. Selon le code communal, notamment ses articles 48 et 51, en cas de vacance du poste du P/APC (décès, démission…), son successeur doit être désigné parmi ses pairs, c'est-à-dire sur la liste majoritaire, dans un délai ne dépassant pas 30 jours. Néanmoins, en cas de blocage chronique, le wali est également habilité à désigner un administrateur qui aura la mission de gérer les affaires courantes de la commune. Décidément, l'imbroglio politique qui secoue l'assemblée populaire communale de Timezrit, au lendemain de la disparition de son ex-maire, n'en finit pas, et ses répercussions pèsent lourdement sur le devenir de la population locale. KAMEL OUHNIA