Interrogé à propos de la déclaration du président de la Fédération algérienne de football, Hamid Haddadj, faite sur les ondes de la Chaîne II concernant les objectifs de l'EN pour le Mondial et la CAN, Nasser Sandjak, l'ancien sélectionneur national, a estimé que “le peuple algérien attend une participation au Mondial 2010. Je ne suis pas d'accord avec M. Haddadj qui déclare que l'objectif de la fédération est de viser la Coupe du monde pour se qualifier à la CAN 2010. Tout entraîneur peut atteindre cet objectif, d'autant plus qu'avec ces qualifications combinées, il suffit de gagner deux matches et tu te retrouves qualifié à la CAN, donc il aurait dû dire que l'objectif est la participation à la Coupe du monde. Aussi, tout le monde table sur les deux matches face à l'Egypte, c'est faux, car il ne faut pas sous-estimer les deux autres formations”. Nasser Sandjak qui a réussi un excellent challenge l'année dernière en accédant en CFA avec son équipe l'Olymique de Noisy-le-Sec indique également qu'“avec l'incorporation de ses meilleurs joueurs qui évoluent actuellement dans des grands championnats étrangers, à l'image de Bouguerra (Glasgow), Belhadj (Portsmouth), Ghezzal (Sienne), sans oublier les professionnels de France dont le niveau du championnat est appréciable, l'Algérie peut se qualifier au Mondial 2010. C'est une grande déception si l'Algérie ne sera pas présente à ces joutes d'autant plus qu'il n'est pas trop tard pour doter Rabah Saâdane des moyens qu'il faut pour parvenir à cet objectif”. À propos d'un projet qu'il a conçu et proposé à l'ancien président de la fédération, il raconte : “J'ai expliqué il y a longtemps au président de la fédération comment je voyais l'avenir de la sélection nationale et les moyens pour travailler, à savoir des matches amicaux de préparation avec des sparring-partners de haut niveau tant africains qu'européens, un suivi médical, des conditions meilleures pour l'accueil des internationaux, le programme des stages, des moyens pour superviser les joueurs susceptibles d'intégrer le groupe ou encore des équipes adverses, mais en vain. Ils me disent toujours qu'il faut une volonté politique. Oui, une volonté politique, mais il faut la soumettre aux politiciens et sensibiliser les pouvoirs publics à travers la presse, comme on le fait à chaque élection de la fédération. Il ne suffit pas uniquement de se bagarrer pour une chaise chaque quatre ans. Toutes les équipes qui se respectent ont cet objectif qui est la Coupe du monde, à l'image de l'Egypte, du Maroc et de la Tunisie. Pour elles, la CAN est un objectif sous-jacent. Je pourrais tout simplement dire que la CAN a une grande importance aux yeux du continent africain et qui intéresse de plus en plus l'Europe et l'Amérique du Sud. Tous les spécialistes du football se donnent rendez-vous pour ces joutes africaines afin de recruter des joueurs, surtout les médias internationaux qui ne manquent plus à ce rassemblement du foot africain.” Pour ce qui est des chances de l'Algérie face aux pharaons, Sandjak précise : “Il n'y a pas uniquement l'Egypte comme seul adversaire de notre pays, il y a aussi la Zamblie et le Rwanda.” Mais avons-nous des informations fiables sur ces deux adversaires ? “À vrai dire non. C'est également un grand problème en Afrique. J'ai été confronté à ce genre de problème à l'époque où j'étais sélectionneur de l'Algérie. Il n'y a pas d'informations sur ses adversaires. Aucune ! Vous n'avez pas tout ça et donc vous avez du mal à avoir une idée de vos adversaires. Résultat, vous n'êtes pas à l'abri d'une surprise. Ensuite, il y a rarement des confrontations amicales avec des équipes africaines et européennes pour permettre à l'équipe de progresser. Lorsque vous rencontrez le Cameroun, l'Egypte ou le Ghana, tous les 4 ans, il n' y a pas de données parce qu'entre-temps, l'équipe a tout simplement changé. C'est pour cela que dans mon projet, j'ai inclus tous ces paramètres.” M. D.