Le président de la Fédération algérienne de football, Hamid Haddadj, a indiqué, hier, lors de son passage sur les ondes radiophoniques de la Chaîne III, qu'il avait remis le sélectionneur de l'EN, le Français Jean-Michel Cavalli, à sa place après ses dérapages verbaux en marge de la rencontre amicale des Verts face au Brésil, à Montpellier, lorsqu'il avait déclaré au micro de W9 que “cette équipe n'était rien il y a un an”. “Je n'ai pas écouté les déclarations dont tout le monde a fait état, mais j'ai eu un entretien avec Cavalli à ce sujet et il m'a assuré qu'il avait rectifié sa déclaration en précisant ce qu'il voulait vraiment dire. Il n'empêche que comme tout membre de la FAF, il est tenu par l'obligation de réserve. De plus, ça ne lui appartient pas d'apprécier ou pas ce qui s'est fait avant sa venue. Il peut faire une estimation du travail qu'il a accompli, mais il n'a pas à apprécier ou pas ce qui s'est passé avant”, dira fermement Hamid Haddadj, non sans lâcher une réplique lourde de sens selon laquelle “on a tout intérêt, à la FAF, estime-t-il, à faire un bon résultat en Gambie”. “Schnittger n'est plus au MJS” Concernant le changement au niveau de la barre technique et l'éventuelle nomination de Saâdane aux lieu et place de Cavalli, le premier responsable de la FAF a fait usage de diplomatie en indiquant “être concentré uniquement sur le match de la Gambie”. “C'est le plus important, après on verra”, soulignera encore Haddadj qui a également fait savoir qu'un règlement à l'amiable a finalement sanctionné l'affaire de la double DTN, et le dossier Schnittger. Ainsi, le président de la Fédération a révélé que le contrat de l'Allemand Pater Schnittger avec le MJS a expiré hier. “Schnittger cesse d'être sous contrat avec le MJS aujourd'hui”, a, en effet, déclaré Haddadj non sans préciser qu'une “réflexion quant à sa mise à contribution au niveau de la FAF” est à l'ordre du jour. “Cela si un accord est trouvé”, dira-t-il encore au sujet de l'expert germanique. Haddadj a aussi indiqué que “pour mettre incessamment fin” au phénomène de bicépahlisme qui existe au niveau de la DTN, “une commission a été installée sur instruction du MJS et qu'il n'y aura désormais qu'une seule direction technique nationale qui sera domiciliée à la FAF”. “D'ailleurs, cela s'est vite appliqué à l'EN cadette puisque il y a eu évaluation des jeunes sélectionnés par le MJS pour intégrer les plus aptes à la sélection déjà en place”, avancera pour preuve le président de la FAF. “Il y aura des changements à la DTNA” Abordant le délicat sujet de l'arbitrage algérien et toutes les embrouilles et avatars que connaît la DTNA ces derniers temps, Haddadj annoncera un changement plus qu'imminent au niveau de cette structure très importante. “Je me suis entretenu avec le responsable de la DTN (NDLR Medjiba) et on a évoqué les perspectives d'avenir. Il y a une volonté d'amélioration pour que tout soit pris en charge rapidement afin que la FAF ne soit pas fragilisée. Mais, je suis tout de même surpris qu'on parle de problèmes que connaît actuellement l'arbitrage comme si l'on venait de les découvrir ou qu'ils n'existaient pas auparavant”, dira ainsi Haddadj. Et d'enchaîner justement à propos de l'attendu changement : “Il y a une impérieuse nécessité de procéder aux réformes à tous les niveaux. À la tête de la DTNA ? Pourquoi pas. Cela même si j'ai toujours refusé de situer le problème au niveau des personnes, il y a une réelle volonté de la FAF d'agir en ce sens. Si nous n'évoluons pas, le football en souffrira. Prenons donc le temps nécessaire, mais pas trop quand même, car il nous faut un corps arbitral réformé et qui se défend lorsqu'il est attaqué. Or, aujourd'hui, les gens attendent toujours les réponses de la FAF”, s'étalera Haddadj. Le dernier nommé reviendra également sur l'affaire de l'arbitre Kerraï et le scandale, révélé par Liberté, provoqué au Mondial qui s'est tenu dernièrement au Canada. Hamid Haddadj précisera à ce sujet que “la FAF attend toujours le rapport de la FIFA”. “Je ne sais pas ce qui s'est passé exactement dans la mesure où à la FAF, nous attendons toujours la réaction du Monsieur incriminé, à savoir l'arbitre Kerraï. Ce que je peux dire, cependant, c'est qu'il est suspendu jusqu'à nouvel ordre. On attend qu'il vienne à la FAF pour qu'il soit entendu, chose qu'il n'a pas encore faite. En attendant, nous avons entre nos mains les rapports des membres de la délégation qui étaient présents, y compris celle de M. Lacarne”, annoncera le premier responsable de l'instance de Dely Ibrahim qui, au demeurant, n'a pas voulu commenter la démission de M. Hansal de la DTNA suite à ce qui s'est passé au sein du séminaire organisé récemment, se contentant d'indiquer que “les problèmes internes n'ont pas lieu de se poser”. La cassette de l'USMA - JSK n'a pas été visionnée Le premier responsable de la FAF est, par ailleurs, revenu sur l'arbitrage de M. Belkacem lors du choc USMA-JSK et ce qui s'en est suivi comme protestation de la part des dirigeants kabyles, à leur tête le président Hannachi qui a “déposé la cassette dudit match afin qu'elle soit visionnée”. “Cette cassette n'a pu être visionnée en raison de l'indisponibilité de la personne qui doit la visionner. Aucune décision n'a donc pu être prise. L'opinion publique est seule juge, mais si nous remarquons que cet arbitre a réellement commis des fautes d'appréciation qui ont influé d'une manière directe sur le résultat de cette rencontre, nous prendrons les décisions qui s'imposent. La FAF a l'habitude de sanctionner les arbitres reconnus coupables d'erreurs graves, et cela quel que soit leur rang”, devait déclarer Haddadj pour qui le salut de l'arbitrage passe par “la formation et une politique de rajeunissement qui favorise l'émergence des jeunes talents”. “Une D2 à 19 clubs ? La FAF n'a lésé personne” L'affaire Bel Abbès-Boussâada a, en outre, constitué une étape importante sur laquelle s'est longuement attardé le président de la FAF qui a saisi l'occasion pour nier avoir “insinué que la fédération ne reconnaissait pas le TAS”. “La décision du TAS est certes atypique, mais je n'ai pas dit que la FAF ne reconnaissait pas le Tribunal arbitral du sport. Cela reviendrait à être en porte-à-faux avec les statuts de la fédération que de dire cela. De plus, la FAF a déjà eu recours au TAS de Lausanne dans l'affaire Madjer”, dira Haddadj pour qui “la décision du TAS de maintenir Boussâada n'est pas satisfaisante sur la plan sportif”. Réfutant la thèse de changement de système de compétition, Hamid Haddadj préférera parler “d'adaptation et d'application de décisions arbitrales” L'affaire n'est, cela dit, pas tout à fait close dans la mesure où à la FAF, insinuera ledit dirigeant, “le bureau fédéral se réserve le droit de recourir au TAS de Lausanne. Les membres du BF vont se réunir pour prendre la décision qui s'impose”. Ecartant “tout usage de jurisprudence qui pourrait découler d'une telle affaire”, Haddadj s'est ensuite voulu rassurant en indiquant que “la FAF a pris les précautions nécessaires”, confirmant au passage “le retour à une D2 à dix-huit clubs dès la saison prochaine, avec comme conséquence immédiate la rétrogradation de quatre équipes à l'issue de l'exercice en cours”. Fidèle à sa ligne de conduite, le premier responsable de la fédération estimera que quoi que l'on puisse dire, “les interprétations de la FAF sont défendables, et ce, même si un léger amendement a été introduit et selon lequel la FAF sanctionnera tout joueur suspendu pour que pareil cas ne se reproduise plus à l'avenir”. Réagissant à la levée de boucliers du WAB, Haddadj dira que “la FAF n'a lésé personne en composant une D2 à 19 clubs. Quant au WAB, je dirai que ce n'est pas avec des communiqués qu'on réglera les problèmes, surtout que ce n'est pas en raison de la décision de la FAF que ce club a rétrogradé”. A. Karim