Des larmes écrasées, des cris de joie, des victoires éclatantes, des triomphes mémorables, des déceptions affligeantes, des illusions perdues, des amis qui nous quittent, d'autres qui ressuscitent, sportivement parlant bien sûr… Y a pas à dire, l'année 2008 a véritablement marqué les esprits. Morceaux choisis… 18-19 janvier 2008 : comme toute année paire, 2008 dévoilera un hiver chaud, typiquement africain, avec cette édition ghanéenne de la CAN dont le coup d'envoi à Accra témoignera de l'hospitalité, de la générosité et de la ferveur propres au pays d'Abedi Pelé. La cérémonie d'ouverture ? Un exquis spectacle ! 4 février : après le mythique Lakhdar Belloumi qui reçut l'ordre du mérite d'argent de la CAF, l'instance africaine rendit un hommage tout particulier à l'un de ses plus illustres ambassadeurs en honorant le Ballon d'Or 87 et Talon d'Or de la même année, Rabah Mustapha Madjer. 20 ans après avoir manqué le tournoi continental du royaume chérifien, l'année 2008 remettra l'ex-idole de Porto au goût du jour. 10 février : remettant en jeu leur couronne, les Pharaons d'Egypte confirmeront leur hégémonie sur le continent noir en s'adjugeant leur 5e trophée, dominant en finale leur rival camerounais à la faveur d'un but en or massif signé de l'icône du football arabe, l'Ahlaoui Mahmoud Abou Trika. 22 avril : Adepte du football spectacle dont il était l'un des plus séduisants défenseur, l'ex-Auxerrois, Moussa Saïb, conduira la JS Kabylie à un historique 14e titre national, dominant à la régulière la compétition à la faveur d'une insolente supériorité, en particulier loin de Tizi Ouzou et de leur arène du 1er-Novembre. 26 mai : Le résultat nul, arraché à une ASO Chlef étrangement hyper motivée lui ayant barré la route d'une 13e place en championnat, le Mouloudia d'Oran terminera cette saison à la 14e loge, à la différence de buts avec l'USMB, rétrogradant pour la toute première fois de son histoire en Division II. Les trois jours qui suivront verront la capitale de l'Ouest vivre au rythme de terribles émeutes aux conséquences fâcheuses : 70 policiers blessés, 150 arrestations et plus de sept milliards de dégâts… 17 juin : Enfin un trophée pour Yemma Gouraya ! Conduite par les vétérans Zeghdoud, Boukessassa et Ghazi, la JSM Béjaïa de N'jeukam dominera le WAT aux tirs au but, remportant le premier titre majeur de son histoire. 26 juin : Conduite par un intenable El-Nino Fernando Torres, auteur de l'unique but de cette finale à la 33e minute, l'Espagne bat l'Allemagne, gagne l'Euro-2008 et s'installe sur le toit du vieux continent. 6 juillet : Occupant plusieurs postes de responsabilités à l'UAF et à la Fifa, l'ancien patron de la FAF est élu président de l'Union nord-africaine de football (Unaf). 7 août : Sous les yeux ébahis de plus de quatre milliards de terriens et en présence de 90 chefs d'Etat, la Chine inaugure, dans un joyau architectural baptisé le nid d'oiseau, les 29es jeux africains de l'ère moderne par l'entremise d'une sublime cérémonie d'ouverture. Le gigantisme n'y est alors guère un vain mot. 10 août : La délégation algérienne ne rentrera pas les mains vides ! La judoka Soraya Haddad offre à l'Algérie et à l'Afrique sa toute première médaille de bronze dans la discipline. De par cet exploit jamais réalisé auparavant, Soraya Haddad entre dans la légende des médaillés olympiques algériens. 13 août : Dans sa catégorie des 90 kg, Amar Benyekhlef rejoint Haddad, dans le Panthéon des gloires sportives algériennes en obtenant la médaille d'argent après une défaite “arbitrale” face au géorgien Tsirekidze Irakli. Jamais auparavant, le judo algérien n'a été à pareille fête. 13 août : Le sport-roi national perd un des “bâtisseurs” du titre africain de 1990. Mourad Abdelouahab s'est éteint, laissant le CRB orphelin de celui qui l'a rendu roi d'Algérie à l'aube du nouveau millénaire. 25 août : Beijing remet le flambeau à Londres. Baisser de rideau des JO de Pékin dans l'allégresse. Impressionnés, le monde tourne les yeux vers London 2012… 27 août : Après une bataille juridico-sportive avec la FAF qui aura duré plus de quatre mois, le RC Kouba obtient, enfin, le droit de figurer en D1. Le TAS de Lausanne l'a ordonné, la FAF l'a appliqué… forcé. 30 octobre : El-Pibe de Oro n'est plus considéré comme immature. La fédération argentine de football l'installe, presque contrainte, dans l'épineux et guère confortable, fauteuil de sélectionneur des Albiceleste. Diego Armando Maradona entame son règne à la tête de l'Argentine en tant qu'entraîneur national, après en avoir été le fils prodige sur le terrain. A. Karim