Le rapport préliminaire fait état de résultats macroéconomiques encourageants Les partenaires sociaux (patronat et UGTA) et le gouvernement ont exprimé leur satisfaction quant à la mise en œuvre du pacte économique et social. C'est du moins ce qui ressort de la réunion d'évaluation, organisée mercredi dernier au siège du ministère du Travail à Alger, de deux années d'exécution du pacte, signé, faut-il le rappeler, en 2006. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, qui a présidée la rencontre tenue à huit clos, a souligné “la contribution efficace”, des trois parties (gouvernement, patronat et UGTA) “à la réalisation d'un nombre d'objectifs contenus dans le pacte”, en rappelant les objectifs du pacte à savoir “l'instauration d'un climat social de paix et de stabilité”, ce qui a permis, a-t-il dit, de réunir les conditions “idoines” pour “améliorer” les performances de l'économie nationale. “Cela a encouragé les investissements dans les services à travers la réalisation d'infrastructures de base et l'amélioration de la compétitivité de l'entreprise économique algérienne”, a souligné le ministre. Dans un rapport préliminaire, il est fait de résultats encourageants, avec des indicateurs macroéconomiques positifs en 2007, une croissance du PIB de 3% globalement et de 6,3% hors hydrocarbures. Le ministre a salué dans ce contexte les “sages” décisions du chef de l'Etat au cours de ces dernières années pour relancer l'économie nationale, que traduisent les projets inscrits dans son programme quinquennal, ainsi que le remboursement anticipé de la dette extérieure qui a permis à l'Algérie “d'éviter de nombreuses répercussions négatives de la crise financière et économique mondiale”. M. Louh a mis en relief aussi le rôle des pouvoirs publics dans le soutien aux entreprises économiques nationales, notamment en ce qui concerne le foncier et l'encouragement des investissements dans les régions du sud du pays et les Hauts-Plateaux. Le ministre a également rappelé que l'Etat a consenti des investissements publics dépassant les 150 milliards de dollars dans le cadre du programme du président de la République, pour accélérer la mise en place de ces infrastructures, tout en soutenant la productivité et la compétitivité de l'économie nationale par une réduction du coût de travail et des incitations fiscales. Le flux des investissements a atteint les 8 000 milliards de dinars en 2008 et plusieurs projets sont inscrits dans divers secteurs. Sur le plan social, le ministre a rappelé les augmentations salariales dans le secteur de la Fonction publique ainsi que dans le secteur économique ainsi que les transferts sociaux qui ont atteint les 1 000 milliards de dinars en 2008. Dans une déclaration faite à la clôture des travaux de la réunion d'évaluation de la mise en œuvre du pacte, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a indiqué que “le rapport final de cette rencontre sera publié mi-février”. Il a ajouté qu'une autre réunion de la tripartite (gouvernement, UGTA et patronat) sera tenue pour évaluer la prochaine étape, avant l'évaluation finale de l'ensemble du pacte, signé en 2006 par les partenaires sociaux et dont la validité est de 4 ans. Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, M. Abdelmadjid Sidi-Saïd, a indiqué, de son côté, que la “priorité” de l'UGTA est “l'instauration d'un climat social propice à l'investissement”, appelant les autres partenaires sociaux à “évaluer les actions accomplies dans le cadre du pacte pour pouvoir procéder à un travail prospectif”. Insistant sur la “synergie” entre les pouvoirs publics, le syndicat et les organisations patronales, le secrétaire général de l'UGTA a estimé que les trois parties sont liées par “l'obligation morale de réussir ensemble”. Dans leurs interventions, les représentants des cinq organisations patronales ont pour leur part mis l'accent sur la “poursuite du dialogue qui n'a jamais été rompu” durant les deux premières années du pacte, ont-ils observé. Ils ont estimé que l'entreprise demeure le “principal moteur” de l'économie nationale dans la perspective d'édifier un “patriotisme économique”. Les informations officielles rendues publiques sur cette réunion n'évoquent pas la préoccupante régression de l'industrie dans la progression de la richesse nationale. R. E.