Cette finale aller de la Coupe de l'Unaf a laissé sur leur faim les puristes. Jouée hier sur une piteuse pelouse, Béjaouis et Espérantistes n'ont rien montré durant les 90 mn d'une rencontre à mettre vite aux oubliettes. Un match nul qui, néanmoins, permettra aux hommes à Menad de garder encore leurs chances de remporter cet accessit. Les Tunisiens ont opté dès l'entame du match pour un double rideau défensif qui gêna complètement l'évolution des hommes à Menad, incapables de trouver des espaces. La première période de cette joute a été également caractérisée par un jeu stérile des deux côtés, notamment de la part des Béjaouis “stressés” par l'enjeu et manquant terriblement d'expérience dans ce genre de rencontre. dans un stade archicomble, malgré la pluie, les locaux donnèrent le tempo par l'intermédiaire de M'hai, d'un tir, néanmoins mal cadré (2'). À la 14', Boukessassa, dans les 18 yards des visiteurs, lança Belkhier, mais ce dernier rata complètement son contrôle. Les Tunisiens de l'Espérance bouclèrent tous les couloirs à la face des avants béjaouis, dans un stade devenu un bourbier au fil du temps. Les visiteurs, par l'entremise d'Asskandar (20'), essayèrent de porter le danger, mais sans résultat. Boulamdaïss, pour la JSM Béjaïa, de la tête, répliqua, mais sa balle alla dans les décors (33'). L'EST bénéficia ensuite d'un coup franc botté par Bouaziz, mais sans conviction (38') ce premier half s'acheva sur un score vierge laissant le public, venu nombreux, sur sa faim tant le niveau technique a été au-dessous de la moyenne. Sermonnés par Menad, les Vert et Rouge de la Soummam pénètrent motivés durant le début du second half de ce match. Et tour à tour, Boulamdaïss (47'), puis Belkheir (51') ratèrent leur contrôle devant le gardien El-Majri de l'EST. Le jeu s'anima au milieu de terrain et El-Bakri (58') tenta sa chance des 20 m, mais sa balle passa à côté. À la 67', cafouillage monstre devant Saoula et les visiteurs, par l'intermédiaire de Bassila, loupèrent un but fait. Sentant le danger, les Béjaouis reculent au grand dam de leurs fans. Menad, dans tous ses états, replaçait sans cesse ses jeunes poulains et Boulamdaïss dans les 18 yards d'El-Majri était à court, physiquement (84'). Dans les arrêts de jeu, un tir rageur des 20 m de Gerbali pour L'ES Tunis a failli faire mouche si ce n'était la vigilance de Saoula, du gardien béjaouis (92'). Le match se termina sur un score de parité laissant beaucoup de regrets parmi la famille bougiote. Outre l'état de la pelouse du stade de l'OPW, la JSM Béjaïa a manqué, hier, de maîtrise tactique devant une équipe tunisienne venue surtout chercher le match nul. De ce fait, la seconde manche de cette finale promet beaucoup… A. HAMMOUCHE