De part et d'autre des deux rives de l'oued El-Harrach, la préoccupation de l'heure est à la réduction du risque d'inondation des quartiers de Beaulieu, Bellevue, Lavigerie, Belfort et de l'autre bord moins nantis, il y a les quartiers Lafayence, PLM., La Gare, Sainte Corinne, Fouquereau, Dussolier, Djenane Mabrouk, La Cressonnière, La Route d'Alger. Et même si l'on est loin du risque “zéro”, l'on pense d'ores et déjà à bâtir l'éventail d'ouvrages afin de prémunir l'ancien quartier de Maison Carrée contre de probables crues de l'oued. Dès lors, l'idée de creuser des lits d'assainissement fait son bonhomme de tranchées, notamment à Kourifa où il est prévu d'excaver davantage le sol pour l'extension du réseau d'assainissement. L'autre étape de l'hydraulicien est au lieu-dit de Bomati, baptisé ainsi au nom du patron de la tuilerie où il est prévu d'exécuter des travaux similaires du côté du marché. à quelques encablures de la prise d'eau de Boumaâti, soit au lieu-dit au nom du saint patron de la ville qu'est Sidi M'barek, il est attendu la rénovation de l'entrecroisement de drains. C'est dire l'essoufflante cadence qui est impulsée à l'équipe d'hydrauliciens pour contenir l'oued et mettre à l'abri les Harrachis. Une protection qui demeure tributaire de la série de rénovation des réseaux d'assainissement au pied du djebel (le mont) de Bouzegza, Malika Gaïd et des frères Dilli. C'est tout ce qui est attendu à El Harrach pour endiguer le spectre des inondations. L'oued d'El Harrach et Maison-Carré “En 1911, une crue d'une violence inouïe balaya tout sur son passage faisant une fois de plus de nombreuses victimes. La municipalité de Maison-Carrée délimita un périmètre non constructible et le fit respecter. D'autres crues eurent lieu, en particulier en 1923, et, malgré de nouveaux travaux de drainage des berges, l'oued ne fut jamais sécurisé. On se contenta de surélever les routes et les voies de chemin de fer, on créa une carrière de sable à l'embouchure et Maison-Carrée vécut avec le risque d'inondation. En 1960, une nouvelle crue fit des dégâts considérables. La route d'Alger à Constantine fut coupée, la voie ferrée emportée à plusieurs endroits sans parler d'un mètre d'eau dans certains quartiers en particulier à Gué de Constantine et dans la zone industrielle d'Oued-Smar qui se trouva paralysée durant un bon mois.” Source In Pierre Caratero. Nazim Djebahi