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Invitation au voyage
Oasis d'Amendhane à Batna
Publié dans Liberté le 15 - 01 - 2009

À 12 km environ de Menaâ, à une altitude de 500 m environ, sur la rive gauche de l'oued, toujours en position dominante par rapport aux terrasses de cultures, s'installe la zone habitée d'Amendhane, cette oasis constituée de deux villages : le village supérieur d'une population 1085 âmes et le village inférieur, d'une population de
777 âmes. Le village d'Amendhane, relevant administrativement de la commune de Tigharghar, daïra de Menaâ, wilaya de Batna pourrait devenir une destination des touristes eu égard à la beauté dont la nature l'a doté.
Un paysage idyllique avec une abondance de jardins nettement sahariens dotés d'une variété d'arbres fruitiers tels que les abricotiers et les figuiers, qui s'abritent sous l'ombre des palmiers. Ce paysage, extrêmement coloré et magnifiquement situé, a été plusieurs fois sujet de récits d'écrivains étrangers. “Amendhaane est le pays du rêve, en pleine solitude arabe.
Des palmiers, des arbres fruitiers : figuiers, abricotiers, mûriers, balancent leurs branches sur le bord de la rivière”, le décrit Chellier Dorothée, dans son livre intitulé Voyage dans les Aurès.
“Le village d'Amendhane, l'un des plus importants des Aurès, il est construit sur un promontoire dominant un méandre de l'oued Abdi. Un ponceau traverse l'oued et mène à l'entrée du village. Des marches conduisent à la rue principale qui aboutit aux aires à battre, dominées par la mosquée”, le situe Thérèse Rivière.
Le peintre-écrivain Fromentin a parfaitement raison lorsqu'il a écrit : “Les dattiers agités docilement ondoyaient avec des rayons d'or dans leurs palmiers et forêt paisible, des bruits d'eau mêlés aux froissements légers du feuillage à des chants d'oiseaux, à des sons de flûte”.
Une véritable œuvre d'art au fond d'une basse vallée ! Malheureusement, faute de préserver le village et le paysage environnant, l'identité culturelle, le mode d'habitation est en train de disparaître et la civilisation occidentale est en train de se greffer sur l'ancien, fragilisant la relation homme-lieu de vie.
L'heure est à la protection de ce patrimoine, de cette identité aurassienne et l'aménagement du village. La région Amendhane dispose de tous les atouts pour devenir une région touristique par excellence.
B. Boumaïla


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