Livrés à eux-mêmes depuis la cession de leur entreprise au profit de la société Sentrax Electronics de Bordj Bou-Arréridj, spécialisée dans la fabrication de produits électroniques et électroménagers en 2006, les ex-travailleurs de l'ex-Edied/EPE ECRM de Chlef ne savent plus à quel saint se vouer aujourd'hui, compte tenu de leur situation sociale confuse, voire catastrophique. Ils attendent toujours la régularisation de leurs droits financiers conformément à la réglementation en vigueur. En effet, selon les déclarations du représentant syndical des mêmes travailleurs, M. Djillali Saïb, ainsi que du contenu des nombreuses plaintes et autres requêtes adressées aux autorités locales et nationales concernées, malheureusement jusqu'à ce jour sans aucun résultat, le repreneur, à savoir la société Sentrax Electronics, n'a aucunement respecté ses engagements envers les ex-salariés de l'entreprise cédée. “Au lieu que le repreneur assure le maintien des salariés en poste et procède, en plus, à la création de 70 nouveaux postes d'emploi dès l'entrée en production de son projet d'investissement, comme stipulé dans la résolution n°04/57 du 5 septembre 2005 du conseil des participations de l'Etat, relative à l'ouverture du capital de l'EPE ECRM, et à la cession de ses actifs dans le cadre de sa privatisation, il a abusivement licencié l'ensemble des travailleurs dont l'expérience professionnelle de chacun au sein de l'ex-EDIED, varie entre 15 et 30 ans. Seuls quelques gardiens ont été retenus par la nouvelle société, uniquement dans le but d'assurer le gardiennage des biens de notre entreprise composés d'un siège social, d'un point de vente et d'un atelier de maintenance, se trouvant tous dans la commune de Chlef. Ni les 10% (soit 92 193 000 DA) du capital de notre entreprise qui nous reviennent de droit conformément à l'article n°28 de l'ordonnance n°01//04 du 21 août 2001 qui spécifie et définit les modalités de leur octroi, à titre gracieux, au profit des salariés des entreprises publiques privatisées, ni les autres indemnités relatives à notre départ volontaire ne nous ont été accordés à ce jour par la société repreneuse, bien que nous remplissons toutes les conditions exigées par les textes réglementaires à cet effet. Nous nous sommes adressés à toutes les instances administratives compétentes locales et nationales, documents et pièces justificatives faisant foi, afin que notre regrettable et épineux problème soit définitivement résolu. Des demandes d'audience ont également été formulées auprès des pouvoirs publics, entre autres, SGP Ouest, ministère des Participations et de la Promotion des investissements, et wali de Chlef pour leur expliquer les tenants et aboutissants de notre délicate affaire. Malheureusement, aucune suite ne nous a été accordée à ce jour, et toutes nos démarches sont restées déplorablement lettre morte. Nous réclamons uniquement nos droits qui ont été bafoués, voire spoliés par Sentrax Electronics. C'est une infraction grave et caractérisée à la loi de la République en application notamment en matière de mise en œuvre des dispositions relatives à l'indemnisation des salariés, des entreprises privatisées”, explique avec stupeur et désolation notre interlocuteur qui souhaite l'intervention immédiate des autorités supérieures du pays et ce, afin qu'il soit mis fin à cet alarmant dépassement. Et en attendant, les nombreux salariés de l'ex-Edied continuent toujours de prendre leur mal en patience qui n'a que trop duré jusque-là ! AHMED CHENAOUI