Dans un dossier remis à notre bureau, jeudi dernier, la section syndicale UGTA de l'ECRM ex EDIED Chlef réclame « l'arrêt de l'opération de privatisation de leur entreprise et l'application des textes qui donnent la priorité aux salariés en matière de cession des actifs des entreprises publiques dissoutes ». A défaut de satisfaction de cette revendication, elle exige, ni plus ni moins, « le départ volontaire des trente employés en place ». Une énième correspondance a été adressée à la société de gestion des participations de l'ouest, en date du 7 octobre courant, dans laquelle les représentants syndicaux de l'entreprise en question renouvellent leur demande et annoncent avoir déposé un préavis de grève qui prendra effet à compter du 28 octobre. « Nous voulons une réponse définitive quant à nos revendications légitimes, car la menace de perte de nos emplois, sans aucune indemnisation prévue par la loi, pèse toujours sur nos têtes », écrivent-ils dans leur courrier. A l'appui de leur dossier, ils exhibent une copie de la demande introduite le 9 mai 2004 auprès de la SGO Ouest pour la cession des actifs de l'ex EDIED, devenue ECRM, au profit des travailleurs. Cependant, le 19 octobre 2005, le conseil des participations de l'Etat avait, par résolution n° 04 /57 du 05/09/2005, donné son accord pour la cession totale de l'EPE ECRM Chlef pour un montant de 9,2 milliards de centimes. Les biens cédés se composent d'un siège social, d'un point de vente et d'un atelier de maintenance, situés au siège de la commune de Chlef. Maintien des emplois existants Le preneur de ladite entreprise est la société SENTRAX ELECTRONICS, basée à Bordj Bou Arreridj. Celle-ci, selon la copie de résolution de cession en notre possession, s'était engagée à prendre en charge l'actif et le passif de l'ECRM, le maintien des emplois existants, la création de 70 autres et la réalisation d'une unité de production de produits électroniques et électroménagers pour un investissement de 14,9 milliards de centimes. Toutefois, le projet envisagé n'a pas encore vu le jour mais le nouvel employeur continue, selon le représentant syndical, à verser régulièrement les salaires des travailleurs et à prévoir des « actions de formation au profit de l'ensemble des agents, à l'exception des gardiens, après les fêtes de l'Aid el Fitr, à Bordj Bou Arreridj ». Mais, cela ne semble pas satisfaire pour autant les travailleurs puisque leur section syndicale affiliée à l'UGTA continue à réclamer le « départ volontaire à raison de deux mois de salaire par année travaillée et une quote-part de 10% sur le prix de cession de l'ECRM ». Celle-ci, pour rappel, est issue de la restructuration de l'EDIED.