Par résolution du 5 septembre 2005, le conseil des participations de l'Etat (CPE) a, rappelons-le, approuvé la cession totale de l'ECRM de Chlef (ex EDIED) au profit de la société SENTRAX ELECTRONICS, pour le montant de 9,2 milliards de centimes. Ladite entreprise est basée à Bordj Bou Arreridj et n'a toujours pas lancé officiellement les projets pour lesquels elle s'est engagée devant le CPE. En effet, l'accord conclu entre les deux parties prévoit la réalisation d'une nouvelle unité de fabrication de produits électroniques et d'électroménagers pour un montant de 14,9 milliards de centimes. L'investissement était prévu sur le site de l'ancien siège de l'ex EDIED, situé à l'entrée est de Chlef, sur le tronçon de la route nationale Alger-Oran. Sur le plan social, l'opérateur s'était engagé à maintenir les 40 emplois en place et à en créer 70 autres dès la mise en service de l'usine projetée. Or, toutes ces promesses, qui sont bel et bien mentionnées dans l'accord en question, n'ont pas encore vu le jour, à la grande déception des travailleurs qui ont décidé, une nouvelle fois, d'observer une grève illimitée depuis le 21 février en signe de protestation contre le non-respect des engagements du repreneur et de la SGP-Ouest en charge du dossier de liquidation de l'entreprise. Les protestataires occupent le siège social et l'antenne du servie après vente pour attirer l'attention des autorités concernées sur leur cas, indique M. Saieb, représentant de la section syndicale. « Le collectif et les représentants syndicaux veulent des garanties par écrit quant à la prise en charge du volet social et attendent la désignation officielle d'un représentant de SENTRAX pour mettre en pratique les résolutions du CPE », précise-t-il. Rappelons que l'ex EDIED, devenue ECRM après sa restructuration, était spécialisée dans la commercialisation, l'installation et la maintenance des équipements de froid et des réseaux d'éclairage public.