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Affronter la crise économique, l'urgence des urgences
Discours d'investiture de Barack Obama
Publié dans Liberté le 22 - 01 - 2009

Déjà la veille de la cérémonie de son investiture, en tant que 44e président des Etats-Unis, il avait adressé, par le biais d'Internet, des messages aux Américains qui l'ont soutenu durant sa longue campagne. L'axe principal de son action future y est défini comme l'urgence d'affronter la crise économique, en mettant, pour commencer, fin à la guerre en Irak, tout en agissant en vue de mettre les soins de santé à la portée de tous, et en recherchant de nouvelles sources d'énergie pour propulser l'économie tout en protégeant l'environnement. (Car) “notre nation est en guerre et notre économie en crise. Je ne prétends pas qu'il sera facile d'affronter un seul de ces défis. Cela prendra plus d'un mois ou d'un an, cela prendra probablement de nombreuses années”. L'inquiétude perceptible dans ce message est largement justifiée par les performances négatives de l'économie américaine, les pires des cinquante dernières années, avec la perte en 2008 de plus de 2,5 millions d'emplois.
Agir vite et de manière solidaire, en mettant fin aux privilèges
Le discours, destiné à dresser les contours de son action future à la tête de la première puissance de la planète, visait à redonner courage et confiance aux dizaines de millions d'Américains éprouvés par la crise économique et la récession, et peut-être assaillis de doutes quant à la capacité de leur pays d'affronter la multitude de problèmes légués en héritage par l'administration sortante. Des problèmes économiques et sociaux principalement : “Nous demeurons la nation la plus prospère, la plus puissante de la Terre. Nos travailleurs ne sont pas moins productifs qu'au début de la crise. Nos esprits ne sont pas moins inventifs, nos biens et services pas moins demandés que la semaine dernière, le mois dernier ou l'an dernier. Nos capacités demeurent intactes. Mais il est bien fini le temps de l'immobilisme, de la protection d'intérêts étroits et du report des décisions désagréables.” Les privilèges accordés par l'administration Bush aux plus nantis, privilèges qui ont appauvri encore plus les plus pauvres tout en enrichissant les plus riches, seront abolis sans doute. Seule manière de mettre tout le monde au travail.
Il existe partout du travail à faire
“Où que nous regardions, il y a du travail. L'état de l'économie réclame des gestes audacieux et rapides. Et nous agirons – non seulement pour créer de nouveaux emplois, mais pour jeter les fondations d'une nouvelle croissance. Nous allons construire les routes et les ponts, les réseaux électriques et numériques qui alimentent notre commerce et nous unissent. Nous redonnerons à la science la place qu'elle mérite et utiliserons les merveilles de la technologie pour accroître la qualité des soins de santé et diminuer leur coût. Nous dompterons le soleil, le vent et le sol pour faire avancer nos automobiles et tourner nos usines. Nous transformerons nos écoles et nos universités pour répondre aux exigences d'une ère nouvelle. Nous pouvons faire tout cela et nous le ferons.” Ces quelques phrases contiennent le programme économique du président fraîchement élu. Un programme destiné à des hommes et des femmes, et non point une simple abstraction. “La question aujourd'hui n'est pas de savoir si notre gouvernement est trop gros ou trop petit, mais s'il fonctionne – s'il aide les familles à trouver des emplois avec un salaire décent, à accéder à des soins qu'ils peuvent se permettre et à une retraite digne. Là où la réponse à cette question est oui, nous continuerons. Là où la réponse est non, nous mettrons un terme à des programmes.”
Pour une gestion transparente des deniers publics
Obama interpelle les responsables : “ceux d'entre nous qui gèrent les deniers publics seront tenus de dépenser avec sagesse, de changer les mauvaises habitudes, de gérer en pleine lumière – c'est seulement ainsi que nous pourrons restaurer l'indispensable confiance entre un peuple et son gouvernement.”
La question de la (mauvaise) gestion des deniers publics n'est pas l'apanage des pays mal, ou peu gouvernés, elle s'est posée avec insistance lors du double mandat de GW Bush à la Maison- Blanche.
La loi du marché est-elle réellement sacro-sainte ?
Obama y répond : “La question n'est pas non plus de savoir si le marché est une force du bien ou du mal. Sa capacité à générer de la richesse et à étendre la liberté est sans égale. Mais cette crise nous a rappelé que sans surveillance, le marché peut devenir incontrôlable, et qu'une nation ne peut prospérer longtemps si elle ne favorise que les plus nantis. Le succès de notre économie n'est pas uniquement fonction de la taille de notre produit intérieur brut. Il dépend aussi de l'étendue de notre prospérité, de notre capacité à donner une chance à ceux qui le veulent – non par charité, mais parce que c'est la meilleure voie vers le bien commun.”
Aide aux pays pauvres, développement durable et solidaire
Le nouveau président est décidé à perpétuer le rôle proclamé des USA, d'aide et de soutien des plus démunis : “Aux habitants des pays pauvres, nous promettons de travailler à vos côtés pour faire en sorte que vos fermes prospèrent et que l'eau potable coule, de nourrir les corps affamés et les esprits voraces.”
Il prêche de même la solidarité des riches avec les plus pauvres, dans un développement harmonieux qui épargne la planète. Il revient encore une fois à la protection de l'environnement, peu avant la fin de son discours. “Et à ces pays qui comme le nôtre bénéficient d'une relative abondance, nous disons que nous ne pouvons plus nous permettre d'être indifférents aux souffrances à l'extérieur de nos frontières, ni consommer les ressources planétaires sans nous soucier des conséquences. En effet, le monde a changé et nous devons évoluer avec lui.”
Difficulté de la tâche, mais optimisme mesuré
Barack Obama compte sur les valeurs humaines, les vertus cardinales qui fondent les grandes nations pour sortir son pays du bourbier socio-économique. Il ne peut, selon lui, exister de miracle sans le concours des hommes (et des femmes) de bonne volonté. La conclusion du discours ne manque pas d'évoquer le rôle messianique revendiqué par les USA, depuis la fin de la Première Guerre mondiale, et jusqu'à ce jour. Il serait d'ailleurs vain d'attendre du nouveau locataire de la Maison-Blanche de l'inédit, par rapport à ce qui a toujours fondé la politique économique et sécuritaire des Etats-Unis. Ou en tout cas pas pour tout de suite.
“Les défis face à nous sont peut-être nouveaux. Les outils avec lesquels nous les affrontons sont peut-être nouveaux. Mais les valeurs dont notre succès dépend, le travail, l'honnêteté, le courage et le respect des règles, la tolérance et la curiosité, la loyauté et le patriotisme, sont anciennes. Elles sont vraies. Elles ont été la force tranquille du progrès qui a sous-tendu notre histoire. Ce qui est requis, c'est un retour à ces vérités. Ce qui nous est demandé maintenant, c'est une nouvelle ère de responsabilité, une reconnaissance, de la part de chaque Américain, que nous avons des devoirs envers notre pays et le monde, des devoirs que nous n'acceptons pas à contrecoeur, mais saisissons avec joie, avec la certitude qu'il n'y a rien de plus satisfaisant pour l'esprit et qui définisse notre caractère, que de nous donner tout entier à une tâche difficile.”
Djamel Zidane


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