De notre envoyé spécial à Washington Youcef Bendada Washington. 20 janvier 2009. 12 heures. Sur les marches du Capitole, Barack Hussein Obama, 47 ans, est devenu le premier président noir des Etats-Unis. Il a prêté serment de respecter la Constitution et a été investi en tant que 44e président de la première puissance mondiale. Depuis hier, l'Histoire, avec un grand H, a commencé à s'écrire. Cet homme, qui incarne le changement tant attendu par ses compatriotes, ainsi que par le reste du monde, aura tant à faire que même deux mandats consécutifs de quatre ans ne lui suffiront peut être pas pour relever les gigantesques défis qui se posent à l'Amérique. Trop d'espoir et des attentes incommensurables reposent sur les frêles épaules de cet homme au talent oratoire légendaire que rien ne prédestinait à occuper les fonctions de président. Il arrive vraiment au mauvais moment. Il prend le pouvoir alors que son pays est non seulement détesté, mais traverse une crise économique qui n'a pas fini de révéler toute son ampleur, que des millions de ses compatriotes sont confrontés à la pauvreté, que des centaines de milliers d'autres ont non seulement perdu leur emploi mais également leur maison et n'ont d'autre issue que de s'inscrire à la soupe populaire. Il arrive, aussi, à un moment où son pays fait la guerre en Irak et en Afghanistan. Il a failli avoir sur les bras une autre guerre. Avec l'Iran. Il prend le pouvoir alors que la population civile à Ghaza se fait massacrer par une des armées les plus fortes et des plus féroces de la planète, l'armée israélienne. Mais avant d'arriver à ce poste illustre de maître du monde, ce descendant africain a mené une bataille incertaine de laquelle il est sorti victorieux. Imaginez tout simplement que ce Noir, qui n'est entré au Sénat qu'en 2005 et qui s'est déclaré candidat à l'investiture du parti démocrate en 2007 est aujourd'hui président des etats-Unis d'Amérique après avoir écarté tout simplement Hillary Clinton de son chemin. Si ce n'est pas cela le rêve américain, alors que quelqu'un se lève et me convainc du contraire ! Cet homme qui possède une force inouïe, un charisme exceptionnel et une présence forte arrive à la Maison-Blanche après une immense victoire et emmène avec lui une sorte de puissance morale qu'il entend mettre au service de son pays et de ses concitoyens. Ce sont ces qualités qui lui ont permis d'ouvrir toutes les portes qui l'ont mené à la Maison-Blanche. C'est pour cela qu'à travers lui, avec lui, les rêves et les espoirs les plus fous sont possibles : un monde meilleur pour les Américains et pour le reste du monde, qui a souffert de l'unilatéralisme de l'administration Bush. La longue marche de Barack Obama est entamée et elle débute par un voyage en train. Le train de l'histoire Le président élu américain Barack Obama ne fait vraiment pas les choses de la même manière que ses prédécesseurs. Preuve en est, ce voyage en train qu'il a effectué de Philadelphie, le berceau de l'indépendance américaine, jusqu'à la gare centrale de Washington, Union Station. Et ce n'est pas un hasard, puisqu'il a entrepris de faire le même itinéraire que le président Abraham Lincoln en 1861 à la veille de sa première investiture. Accompagné de son épouse, Michelle, qui fêtait samedi son 45e anniversaire, et de ses filles Sasha et Malia, le Président a été acclamé par ses admirateurs, massés le long des voies. Le train présidentiel s'est arrêté dans la ville de Wilmington (Delaware), la ville du futur vice-président Joe Biden, qui a été sénateur de cet Etat durant 36 ans et qui serait un des rares hommes politiques américains à avoir consacré sa vie au service public sans esprit partisan. D'ailleurs, son allure de grand-père tranquille et souriant, et son attitude réservée, effacée même, durant la campagne électorale, présagent d'une gouvernance en duo avec Barack Obama bien différente, à laquelle le monde a assisté, médusé par les gesticulations et l'agressivité du tandem Bush-Chenney, qui partent en laissant derrière eux un pays détesté par la majorité des Américains et par les peuples du monde entier. Le duo Barack-Joe projette déjà l'image d'hommes politiques aguerris et responsables, dont la tâche au plus haut sommet des etats-Unis sera assumée avec un esprit de bons pères de familles. C'est d'ailleurs ce qu'ils sont dans la vie de tous les jours. Ce voyage en train qui dure, en temps normal, quelques deux heures a été effectué en sept heures. Cela est bien significatif quant à l'admiration que porte Obama à son héros et père fondateur Abraham Lincoln. Pour Barack Obama, qui n'est qu'un organisateur communautaire, l'accession à la magistrature suprême n'est pas le fruit du hasard. C'est le produit du travail acharné, combiné à l'intelligence et à l'utilisation des nouvelles technologies de l'information, avec l'aide d'une équipe de jeunes informaticiens qui ont bouleversé les stratégies dans la communication politique et dont la méthode fera, sans nul doute, école à travers le monde. La révolution dans la communication Un nouveau style de communication est apparu lors de la campagne électorale menée par une jeune équipe qui a révolutionné la stratégie de communication du candidat Obama. En effet, de mémoire d'analyste politique, jamais l'Internet n'a été utilisé de manière intelligente et aussi massivement dans une campagne électorale comme ce fut le cas dans celle vécue par les Américains. L'efficacité des stratèges a été incontestable. Des slogans simples, comme «Yes we can» et «We are one», qui rappellent d'ailleurs la phrase mythique de Martin Luther King, «I have a dream», adressés individuellement aux cibles qui se sentent interpellées personnellement, soit par le directeur de campagne soit par le candidat lui-même et son épouse, ont créé, contribué serait le terme plus exact, au succès de ce démocrate, qui s'est appuyé sur des bénévoles, qui se comptent par dizaines de milliers, qui ont réussi l'impossible dans ce pays où le rêve est encore permis. Les formules utilisées sont entrées à la fois dans l'imaginaire des internautes (j'en suis un) et des électeurs, et ont fait mouche le jour «J». Les messages ont été efficaces parce qu'ils interpellent autant les jeunes que les adultes, hommes et femmes, et ont été mobilisateurs. Tous les messages transmis aux millions de fans et d'électeurs sont personnalisés et s'adressent aux personnes à la manière anglo-saxonne : on s'interpelle par le prénom et on établit une relation intime, personnelle. Plus encore, les messages sont, la plupart du temps, accompagnés d'une vidéo de deux ou trois minutes et l'essentiel est dit : le soutien recherché et l'aide attendue pour changer la situation. La simplicité est telle qu'il suffit de consulter les deux derniers messages de Michelle et Barack Obama transmis la veille de l'investiture pour situer ce modèle de communication qui est appelé à se perpétuer bien après l'élection, puisqu' ils appellent à une mobilisation générale pour poursuivre le combat qui ne s'est pas arrêté le 4 novembre avec l'élection du candidat démocrate. Pour preuve, voilà ce que contient, d'abord, le message de l'épouse du Président et qui appelle à perpétuer la mobilisation qui a permis d'élire son époux. Lisons le texte (traduit par nos soins) : «Je suis tellement excitée de vous parler aujourd'hui de notre Journée nationale du bénévolat. Le 19 janvier, le jour d'avant l'inauguration, est la journée Martin Luther King, une journée pendant laquelle nous honorons un homme qui a vécu sa vie au service des autres et nous a montré ce que nous pouvions accomplir lorsque nous nous tenons debout ensemble. Barack et moi passerons la journée à faire du bénévolat ici à Washington DC, en aidant dans la communauté que nous pouvons appeler maintenant la maison et nous aimerions que vous nous rejoigniiez ainsi que des milliers d'Américains à travers le pays pendant cette journée de bénévolat. Veuillez faire du volontariat dans votre communauté en appel à notre initiative ‘Renew America Together'. Ou en clair, «ensemble, rénovons l'Amérique. Nous sommes face à des défis majeurs et il appartiendra à chacun de nous de renouveler l'Amérique ensemble. Vous pouvez nous aider à donner le coup d'envoi à la nouvelle administration dans un esprit d'unité nationale et d'engagements partagés. Quelle que soit l'activité de bénévolat que vous organisez ou à laquelle vous participez -nettoyer un parc, donner du sang, faire du bénévolat dans un refuge pour sans-abri, ou conseiller un adolescent à risque- vous pouvez aider à commencer ce voyage important.» «Le 19 janvier est aussi la journée de Martin Luther King. Le Dr King nous a appris à mener une vie au service des autres et il en a donné l'exemple. Il a dit : ‘Si vous voulez être important - c'est merveilleux. Si vous voulez être reconnu - c'est merveilleux. Si vous voulez être un grand homme - c'est merveilleux. Mais reconnaissez que le plus grand d'entre vous sera votre serviteur. Ceci est une nouvelle définition de grandeur. Cela prendra des citoyens ordinaires pour travailler ensemble dans le but commun de remettre ce pays sur les rails. Cette journée nationale de bénévolat est un premier pas important dans notre engagement continu.C'est le moment maintenant de rappeler à tous les Américains ce que des gens ordinaires peuvent accomplir lorsqu'ils travaillent ensemble. Merci, Michelle.» Ce message est appuyé le lendemain par celui de Barack Obama lui-même et qui renchérit : «Lorsque je prêterai serment comme Président des Etats-Unis d'Amérique, ce sera grâce à vous. Vous avez construit le mouvement populaire le plus grand de l'Histoire et donné forme à l'avenir de ce pays. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'annoncer la création de ‘Organizing for America', une organisation qui sera construite sur les bases du mouvement que vous avez créé durant la campagne. En tant que Président, j'aurai besoin de l'aide de tous les Américains pour faire face aux défis qui nous attendent. C'est pour cela que je demande aux personnes comme vous qui se sont battues pour un changement durant la campagne de continuer à se battre pour apporter des changements dans nos communautés. Depuis l'élection, vous avez été des centaines de milliers à partager vos idées sur la façon de faire avancer ce mouvement et nous vous avons écoutés attentivement. Des bénévoles, des leaders communautaires et des citoyens ordinaires continueront à faire avancer notre organisation, à nous aider à apporter les changements que nous avons proposés durant la campagne : la solution à la crise économique, la fin de la guerre en Irak, des soins de santé à la portée de tout le monde et de nouvelles sources d'énergie pour propulser notre économie et protéger notre environnement. Joe Biden et moi-même travaillerons avec le Congrès pour apporter des changements à Washington. Nous ne pouvons le faire sans vous. Les changements pour lesquels nous avons travaillé si dur ne se réaliseront pas sans l'implication des citoyens américains ordinaires. Des supporters comme vous doivent montrer le chemin. Vous recevrez d'autres informations durant les prochains jours concernant cette organisation et de la façon dont vous pourriez jour un rôle crucial dans notre voyage pour changer l'Amérique. J'attends avec impatience d'effectuer ce voyage avec vous et je vous remercie de tout ce que vous avez fait pour ce mouvement et pour votre pays. Ce que vous avez construit ne peut s'arrêter maintenant. Avec nos partenaires du Comité national démocratique et son nouveau président, le Gouverneur Tim Kaine, ce mouvement continuera à attirer de nouvelles personnes dans le processus politique. Les défis auxquels notre pays doit faire face sont trop grands et notre voyage pour changer l'Amérique ne fait que commencer. J'attends avec impatience de travailler avec vous dans les mois et années qui viennent. Merci. Barack Obama.» Voila deux textes qui en disent long sur la stratégie et renseignent déjà sur l'attitude à venir de Barack Obama, que nous avons vu, au cours de la journée de l'engagement civique consacrée à Martin Luther King, faire irruption ce lundi, manches retroussés, serrant les mains des bénévoles et s'emparant d'un rouleau de peintre pour badigeonner d'une couleur bleue, deux murs complets de ce centre, pendant que son épouse et celle du vice-président étaient accaparées par d'autres activités. Dans cette attitude, il y a tout un symbole, celle d'un homme ordinaire, qui est parmi des gens ordinaires et auxquels il prouve qu'il leur ressemble, tout en en se posant, malgré lui, en tant que modèle, un modèle qui n'existait pas auparavant, malgré le fait que d'autres noirs ont gravé les cimes de la renommée, sportive, littéraire ou artistique. Aujourd'hui il devient la référence et il est la preuve vivante de la réussite en politique, même pour un Noir. Un homme politique que les artistes aiment profondément et lui témoignent un soutien inconditionnel, à tel point que la plupart déboursent des milliers de dollars pour couvrir les frais que coûtent les festivités reliées à son intronisation. Une histoire d'artistes ou le rêve palestinien de U2 Barack Obama, a rendu hommage dimanche aux pères fondateurs de la nation américaine devant des centaines de milliers de personnes réunies à Washington. Sous un ciel gris, bas et avec une température de zéro degré Celsius, ils sont venus de partout pour écouter le petit discours de celui qui incarne la volonté, le courage et l'abnégation. Ils sont de toutes les couleurs et de tous les âges à avoir bravé le froid et la neige annoncée pour entendre ce fils de Kenyan leur dire : «Tout est possible en Amérique» et «Aucun obstacle ne peut se dresser sur la route de millions de voix qui appellent au changement […] Malgré l'immensité de la tâche qui s'annonce, je me tiens ici aujourd'hui, plus optimiste que jamais en la capacité des Etats-Unis à endurer et à surmonter [ces défis], à voir le rêve de nos fondateurs continuer à vivre à notre époque», devant une foule en liesse. Dans un lieu doublement symbolique, le premier président noir des Etats-Unis se tenait seul, au pied des marches menant à la statue assise d'Abraham Lincoln, le président qui a aboli l'esclavage, face à une foule aussi imposante que celle qui avait écouté au même endroit Martin Luther King prononcer son célèbre discours «I have a dream». A l'issue du concert, Barack Obama a prononcé une brève allocution dans laquelle il a de nouveau insisté sur la difficulté des tâches qui l'attendent, tout en se disant optimiste sur la capacité du pays à les affronter. «Au cours de l'histoire, seule une poignée de générations ont été confrontées à des défis aussi graves que ceux que nous affrontons aujourd'hui», a-t-il dit. «Notre nation est en guerre. Notre économie est en crise.» «Je ne prétends pas qu'il sera facile d'affronter un seul de ces défis. Cela prendra plus d'un mois ou d'un an, cela prendra probablement de nombreuses années» «En dépit de l'énormité de la tâche qui s'annonce, je me tiens aujourd'hui devant vous en étant plus que jamais persuadé que les Etats-Unis résisteront, qu'ils l'emporteront et que le rêve de nos pères fondateurs perdurera […] Ceux qui aiment leur pays peuvent le transformer», a-t-il ajouté. La qualité des artistes qui se sont produits et qui ont lu des déclarations à vous donner des frissons témoigne de la profondeur des relations qui se sont tissées entre ce nouveau président à la démarche bien droite et fière et dont le charisme a joué un rôle important dans cette relation qui n'a pas eu de mal à se tisser. Nous sommes loin du show de 2001 qui s'est tenu pour fêter l'arrivée de George Walker Bus, dont le départ est salué par une salve de mauvais chiffres et que 87% des Américains déclarent détester. Cette fois-ci, nous sommes loin de Ricky Martin and Co pour fêter l'arrivée du président, car c'est avec des grosses pointures comme Stevie Wonder, Cherryl Crow, Bruce Springsteen (Le Boss), Beyoncé, Tom Hanks, Jaimie Fox, U2 et Bono, Usher et Bon Jovi, ainsi que diverses personnalités du monde du cinéma, de la télévision et du sport dont certains ont lu des extraits de textes historiques, que l'événement planétaire a été célébré. Le clou du show a été, et ce n'est point une surprise, connaissant l'engagement politique de toujours du groupe mythique des cinquantenaires qui composent U2, leur longue litanie de l'espoir et du rêve de nombreux peuples dont celui des Palestiniens qu'ils espèrent se voir réaliser. Quel bel après-midi que celui de ce dimanche mémorable, qui augure des jours meilleurs pour le monde ! Et maintenant ? Pour redonner la crédibilité perdue à ce pays, il faudra, à coup sûr, compter plusieurs années de travail acharné pour le nouveau président qui aura à la rebâtir. Les 100 jours de grâce habituellement concédés aux hommes politiques et chefs d'État qui entrent en fonction, seront largement insuffisants pour permettre à Barack Obama de prendre convenablement le pouls de son pays et de jauger de l'exacte situation de son pays et de l'inconfort dans lequel il est placé aux yeux de la communauté internationale. Pour cet homme qui entre dans la légende malgré lui, une mission gigantesque l'attend, lui qui est arrivé presque par effraction à diriger l'Amérique qui n'a jamais cru (les Républicains du moins) il y a seulement quelques mois, qu'il décrocherait l'investiture de son parti le menant à la présidence des États-Unis d'Amérique après une bataille épique livrée à un héros national, John Mc Cain ! Mais ce qui transparaît de ses premières déclarations, c'est d'en finir avec l'Irak, qui gruge le budget fédéral de plus de 1 000 milliards de dollars et dont le désengagement lui laisserait les mains libres pour se consacrer et mettre à la disposition de son économie les milliers de milliards pour faire face à la crise économique annonciatrice d'une dépression économique majeure, dont les retombées ne sont pas encore évaluées à leur juste mesure. Les meilleurs et les plus grands économistes auront besoin des plus perspicaces des devins pour prévoir de quoi sera fait, demain, le monde de la finance, lorsqu'on constate avec quelle vitesse les retombées sont ressenties au plus profond de l'économie chinoise ! Fermer la prison infecte, illégale et inhumaine, qu'est Guantanamo, constituerait une urgence à laquelle Obama donnerait une priorité, puisqu'il a déjà déclaré en juillet dernier : «J'ai l'intention de mettre fin à cette guerre [en Irak]. Lors de mon premier jour à la Maison-Blanche, je réunirai l'Etat-major de l'armée et lui donnerai une nouvelle mission qui consiste à stopper cette guerre de manière responsable, délibérée mais décisive». Autre priorité, la crise économique qui ne peut être solutionnée par les États-Unis seuls, bien que la débâcle actuelle trouve son origine là au sein des structures financières de ce pays ou la financiarisation à l'extrême est responsable de la chute des valeurs boursières et de la contamination des économies du reste du monde. Le président élu a déjà obtenu le déblocage de la deuxième moitié des 700 milliards de dollars destinés à sauver l'économie américaine. Cela est de bon augure pour la suite des événements et pour que l'économie de la première puissance mondiale retrouve son rôle de moteur et entraîner le système économique mondiale dans une spirale de croissance. La déprime et même l'effondrement des marchés des métaux, des matières premières et celui de la baisse continue du prix du pétrole ne sont pas de bonnes nouvelles. Le redressement de l'économie américaine conditionne le reste de l'économie mondiale et contribue à une création substantielle de richesses, qui éloignera le spectre de la stagflation qui guette l'économie mondiale. Tout un programme auquel nous pouvons inclure le développement durable et la ratification du Traité de Kyoto, que son prédécesseur a superbement ignoré, pour défier la communauté internationale. Finalement, être président des États-Unis ne sera pas de tout repos pour Barack Obama, qui aura la redoutable tâche de devoir plaire, de se surpasser dans les années à venir et être contraint à la réussite. Mission impossible ? L'avenir seul nous le dira. Y. B. Sources : www.barackobama.com www.america.gov www.bloomberg.com Presse canadienne (Agence)