“Loin de nous l'idée de manifester notre mécontentement en ayant recours à la violence, des actes que nous condamnons car nous sommes convaincus qu'à travers le dialogue, nous parviendrons à résoudre tous les problèmes. En outre, nous sommes conscients que les responsables à tous les niveaux demeurent attentifs aux doléances exprimées par les populations issues de la base et que leurs réactions sont assujetties au choix des procédés utilisés par leurs interlocuteurs pour faire passer leurs messages.” Tel est le point de vue du président de l'association El-Amel à laquelle adhère une grande partie de la population de Sahaouria, une localité distante de 3 km de la commune de Mohammadia dont elle relève administrativement. Et c'est dans ce contexte que le porte-parole de cette communauté a saisi par correspondance les autorités de la wilaya de Mascara pour leur exposer le problème de l'oued El-Haddal dans le but évident d'envisager la possibilité de procéder à la réorientation de son cours d'eau, une opération étroitement liée à la réouverture du chemin communal reliant leur village à Mactaâ Menaouer. Le cours d'eau, qui prend sa source des monts des Beni Chougrane, passe sous la RN4 qui relie Alger à Oran, à 200 m à l'est de la localité de Sahaouria, avant de se déverser en mer au niveau de la plage d'El-Maltaâ. En 1983, il a été détourné de son cours initial sur décision des responsables de l'hydraulique de l'époque, une action qui s'est négativement répercutée sur la région puisqu'en période hivernale, les crues de cet oued constituent une véritable menace, tant pour la population que pour la terre. Les débordements des eaux pluviales sont à l'origine de nombreux dégâts, notamment les aux boueuses qui entraînent sur leur passage la couche fertile de ces terres agricoles, les rendant stériles, et c'est ainsi que les superficies des terres agricoles disparaissent chaque saison un peu plus. Quant au chemin communal 13 reliant Sahaouria à Mactaâ Menaouer, il est devenu impraticable pour cause d'intempéries, ce qui contraint les agriculteurs à effectuer un grand détour pour rejoindre leurs terres. Pour la population de Sahaouria, tous ces désagréments auraient été évités si l'oued n'avait pas été dévié de son cours initial. Elle souhaite que la raison soit le facteur autour duquel gravite la solution à cet épineux problème. A. B.