RESUME : Ali reconnaît que Norredine est quelqu'un de bien. Il apprécie le fait qu'il veuille prendre soin d'eux. Eva arrête de travailler. Le temps de se reposer, d'aménager les chambres des petits. Un soir, Norredine la choque en proposant de vendre sa villa… 53iéme partie Je ne peux pas m'en séparer ! s'écrie-t-elle. C'est ma maison ! - Et celle-ci ? - Aussi, réplique Eva. - Pourquoi la garder ? - Comme ça, dit-elle. Elle ne repose ni sur mes épaules ni sur les tiennes ! - On n'y vit pas ! Tu payes une bonne qui risque de la squatter un de ces jours ! - Elle n'en fera rien ! Elle est une amie ! lui rappelle-t-elle. - Mais pourquoi garder une maison où l'on ne se rend jamais ? - Je m'y rends parfois… Toi, tu ne l'aimes pas, sinon j'aimerais bien y passer les week-ends ! soupire Eva. - Ce n'est pas ma maison, et puis, tu sais pourquoi je n'y suis pas à l'aise ! - Si ce sont les photos, propose-t-elle, je les range… On vend l'appartement et on s'installe dans la villa. On change ce que tu veux… - Non, non ! Pourquoi je vendrai mon appartement ? - Pourquoi je vendrai ma villa ? rétorque-t-elle. Elle se sent mal. Sa tête tourne. Elle s'appuie sur un meuble, le souffle coupé. Elle grimace de douleurs. - Qu'est-ce qu'il y a ? - J'ai mal… J'ai mal… Norredine lève les mains quand elle se prend le ventre, criant de douleurs. - Mon Dieu ! Tu crois que c'est le moment ? - J'ai mal ! - Calmes-toi ! Viens, on va à la clinique ! Norredine panique, se mettant à chercher les clefs de sa voiture qu'il a dans la poche de sa veste. - Dans ta poche ! - Oui, oui… Norredine la soutient jusqu'à la voiture. À la clinique, la jeune femme est vite prise en charge. Les examens inquiètent la gynécologue. Sa tension est trop élevée. - Elle doit être hospitalisée, dit-elle. - Elle ne va pas accoucher ? - On doit attendre que sa tension se stabilise pour l'opérer ! - L'opérer ? - La césarienne est inévitable… Si les bébés gardent cette position, ajoute-t-elle. Ils se sont retournés… Qu'est-il arrivé ? - Rien, répond Eva. On discutait quand… - Vous discutiez ou vous vous disputiez ? - Un peu des deux, reconnaît Norredine. Je regrette. Je n'aurais pas dû… C'est de ma faute ! - Vous n'auriez pas dû, lui reproche la spécialiste. Espérons que la tension baissera et sera stable… Ainsi on pourra agir en conséquence ! - Comment vont-ils ? demande Eva. - Bien… Ils ne bougent pas beaucoup mais c'est normal après les émotions que vous venez de vivre ! Mais ne vous inquiétez pas, vous êtes entre de bonnes mains ! La gynécologue l'hospitalise dans sa clinique. Norredine voudrait rester mais elle refuse. - Je vous laisse cinq minutes… Pas une de plus ! Eva a été installée dans une chambre où la lumière est tamisée. Une infirmière lui prélève du sang. Il attend qu'elle soit partie pour lui parler. Il s'apprête à le faire mais elle lui fait signe de se taire… A. K.