Les Tuniques rouges de l'USM Annaba ont réussi, hier, à arracher leur quatrième victoire consécutive, en match retard comptant pour la 15e journée, aux dépens de la très coriace formation de Soustara, sur un score étriqué d'un but à zéro. Les milliers de supporters qui ont assisté à cette confrontation, qui s'est déroulée dans un esprit sportif total sur le terrain et dans les tribunes, n'ont pas fait le déplacement au stade du 19-Mai-1956 pour rien. Ils ont assisté à une très belle partie, ouverte et très disputée, notamment par les hommes du coach Ifticène. Et il faut le reconnaître, c'est pour la première fois depuis le début du championnat que les coéquipiers de Bouder, ont montré un visage aussi séduisant, techniquement, que physiquement et tactiquement. Les gas du cours de la révolution, qui tenaient énormément à cette victoire, ont assiégé dès le début de la rencontre le périmètre des camarades de l'excellent Dziri, en témoignent les nombreuses occasions créées par Bouacida et consorts, surtout à la 5' et 7' de jeu, respectivement par Athmani et l'avant-centre Bouguerra. L'esprit offensif des enfants des rives de la Seybouse devait trouver sa récompense après 20 minutes de jeu. Le jeune Frioua, mettait à profit de la tête une balle arrêtée de Athmani pour faire pencher la balance en faveur de sa formation et qui allait libérer en même temps l'angoisse de centaines de supporters n'attendant qu'une chose : la victoire de leurs favoris. Un but à zéro pour les Annabis, après 46 minutes de jeu, les jeux n'étaient pas encore totalement faits. Les Rouge et Noir, qui allaient opter dès la reprise des hostilités par une bonne occupation du milieu du terrain, sans cependant vouloir prendre de risque pour remettre les pendules à l'heure, n'allaient paraître moins que jamais en mesure de refaire leur handicap. Ce sont les Annabis qui se sont montrés très dangereux à deux reprises et par l'intermédiaire de Bouguerra qui allait rater des occasions nettes de scorer à la 55' et 74'. Sur les deux occasions, l'avant-centre était seul face au gardien Zemmamouche, sans pour autant arriver à doubler la mise, à la grande stupéfaction des supporters. Les hommes de l'entraîneur Mouassa, qui ont assiégé dans les dernières dix minutes le camp des annabis, allaient rater de peu l'égalisation dans les arrêts de jeu par Bourahli qui s'est présenté seul devant le gardien annabi à hauteur du point de penalty, à la suite d'une passe lumineuse du meneur de jeu Dziri Bilal. Il rata totalement le cadre des buts. B. BADIS