“Le modèle de développement scientifique cubain doit être pris en considération. À la faveur de ce modèle, ce pays a atteint aujourd'hui son autonomie en matière de médicaments, et ce, à hauteur de 80 à 90%. Les Cubains ont une industrie très performante en matière de production de vaccins et de l'Interféron (médicament utilisé pour le traitement de certaines maladies cancéreuses et immunologiques).” Telle est la déclaration faite par le doyen de la Faculté de médecine le Pr Arrada Moussa, lors d'une conférence-débat animée avant-hier par un professeur cubain Luis Herrera Martinez, directeur général du centre de génie génétique et de biotechnologie de La Havane. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre des échanges scientifiques entre l'Algérie et Cuba, a été organisée par la Faculté de médecine d'Alger, en collaboration avec l'ambassade de Cuba en Algérie. La rencontre se veut être une passerelle d'échange d'expériences entre les experts algériens et cubains dans les domaines scientifiques et médicaux. Pour le doyen de la Faculté de médecine d'Alger, cette manifestation va permettre de bénéficier de l'expertise des Cubains dans certains domaines. Un partenariat scientifique et médical est envisagé. En effet, l'approche du Pr Arrada a été confortée par l'intervention du conférencier cubain qui a, d'emblée, rappelé les relations amicales qui existent entre l'Algérie et Cuba. Le professeur cubain a indiqué à cet effet : “Mon intérêt est de transmettre ce qu'on a fait dans ce domaine.” Pour lui, Cuba qui n'est pas un pays aisé financièrement, a investi d'une façon constante pour créer tout ce qui n'existe pas sur le marché mondial. La Havane été contraint de former ses chercheurs à l'étranger et les encourager à revenir dans leur pays en leur inculquant la conviction du nationalisme pour se mobiliser et développer Cuba, autrement dit “la lutte contre la fuite des cerveaux”. Les Cubains ont alors développé, dit-il, une industrie très performante, en particulier dans la production des vaccins pour lutter contre les maladies chroniques et non contagieuses. Développant son argumentaire, il insistera pour rappeler que le service médical occupe la première branche économique à Cuba. À la faveur de cet investissement, La Havane exporte, dit-il, aujourd'hui, des vaccins, des médicaments spécifiques comme l'Interféron. En vingt ans, le pays de Fidel Castro est devenu un géant de l'industrie pharmaceutique dans le monde. En conclusion, le Pr Herrera a rappelé qu'un seul cas d'hépatite B a été recensé en 8 ans à Cuba. R. H.