La quasi-totalité des participants aux travaux de cette rencontre ne semblait pas être tout à fait d'accord avec justement le travail déjà effectué par les deux bureaux d'études. Le projet relatif à la délimitation, à la caractérisation et à la classification des massifs montagneux du Dhahra, du Zaccar, de Chenoua et de l'Ouarsenis se trouvant géographiquement dans les wilayas de Chlef, de Tipasa, de Aïn Defla, de Médéa, de Mostaganem, de Relizane et de Tissemsilt a été largement débattu durant deux jours au courant de la semaine écoulée, dans le cadre des travaux d'un atelier technique régional de concertation organisé par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme au siège de l'APW de Chlef. Ont pris part aux travaux de cette rencontre que dirigeaient Mme Kharfi et M. Fiotmane, respectivement directrice et sous-directeur au même ministère, outre le wali et le président de l'APW de Chlef, des chefs de daïra, des présidents d'APC et des directeurs de l'exécutif de toutes les wilayas concernées. Le projet en question, d'après une étude technique préliminaire réalisée et présentée au cours de cet atelier par deux bureaux d'études, le premier appartenant au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et le second relève du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, consiste en l'élaboration d'un important programme d'aménagement prévu à long terme au niveau des zones montagneuses en question et ce, dans le but de permettre à la population locale de se stabiliser et de mettre ainsi fin à l'exode rural, d'une part, et d'inciter ceux qui ont quitté leurs douars d'y retourner, d'autre part. “Le programme d'aménagement en question, qui touchera progressivement l'ensemble des 20 massifs montagneux que compte notre pays, s'inscrit dans le cadre d'une politique nationale qui vise à offrir, à long terme, un cadre de vie meilleur et des conditions d'un véritable développement à tous les niveaux en faveur des populations de toutes les zones montagneuses pour leur garantir stabilité, sécurité et une situation socio-économique prometteuse. Des programmes d'action y seront concrétisés et différents projets y seront également lancés dans tous les domaines. Mais cela ne sera réalisable qu'après concertation avec l'ensemble des éléments concernés et aussi après la collecte de toutes les propositions qui proviennent de la base, qui émanent de chacun de vous. C'est pour cette raison justement que nous nous sommes rassemblés aujourd'hui, ici, pour accueillir vos suggestions qui seront, sans aucun doute, nombreuses et intéressantes à l'issue de la présentation des exposés par les deux bureaux d'études”, expliquent d'emblée les deux représentants du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. Pour sa part, la quasi-totalité des participants aux travaux de cet atelier ne semblaient pas être tout à fait d'accord avec justement le travail déjà effectué par les bureaux d'études en question. De but en blanc, les séminaristes ont reproché aux deux organismes techniques de ne pas avoir fait un travail de terrain, ni de proximité. “Les deux bureaux d'études ont travaillé en solo car en aucun cas nous n'avions été associés, ni même consultés quant aux travaux préliminaires de cette étude. Pourtant, nous sommes plus, voire directement concernés par cet important projet dont la réalisation n'est pas aussi facile que l'on imagine. L'étude technique présentée aujourd'hui manque de beaucoup de réalités de terrain. Certains chiffres, statistiques et autres données techniques qui viennent d'être communiqués respectivement par les techniciens des deux bureaux d'études et qui concernent, entre autres, l'état physique des zones montagneuses en question ne sont pas tout à fait justes et ne reflètent aucunement les données réelles du terrain concernant différents secteurs liés au développement local en général, comme par exemple l'hydraulique, le transport, l'éducation, l'agriculture, etc. Tout cela mérite d'être révisé et corrigé en fonction de véritables études techniques, réalisées en commun accord avec l'ensemble des partenaires et autres organismes et personnes principalement concernés par ce projet”, proposent de nombreux élus et représentants de plusieurs wilayas présents à cet atelier technique. Ces derniers ont été invités, enfin, à remettre toutes leurs suggestions aux services du ministère de tutelle pour exploitation et ce, dans les plus brefs délais. AHMED CHENAOUI