“Je suis contre le fait de délivrer des permis de conduire de complaisance à des citoyens qui ne connaissent même pas la signification de la route à grande circulation”, a affirmé M. Mohand Aoudia, premier inspecteur des ingénieurs des auto-écoles en Algérie, en marge d'une cérémonie organisée, hier, en son honneur par l'UGCAA (l'Union générale des commerçants et artisans algériens) au siège d'El Moudjahid. Ont pris part à cette conférence, le représentant du directeur d'El Moudjahid, M. Tabele, le secrétaire général de l'UGCAA, M. Salah Souilah qui ont ouvert le débat. Emu par le geste de reconnaissance de la part de l'Union des commerçants, M. Aoudia trouve qu'il est inadmissible d'assister au terrorisme de la route. Pour lui, les accidents de circulation sont dus essentiellement aux comportements des chauffeurs qui “ignorent de fond en comble le code de la route”. Les conducteurs ne tiennent pas en compte ce que dit la loi à ce propos. Par la même occasion, le premier inspecteur de conduite n'a pas manqué de fustiger au passage certains examinateurs qui se complaisent dans la délivrance de permis de “piston”. “De mon temps, il y avait des élèves qui repassaient jusqu'à 15 fois leur examen pour pouvoir obtenir leur permis”, a-t-il affirmé. Notons, enfin, qu'après un stage d'apprentissage du code de la route en France, M. Aoudia a été le premier inspecteur des ingénieurs des auto-écoles de l'Algérie post-indépendante et le premier à avoir créé le code de la route en Algérie. Rosa Hendel