Acculé de toutes parts, le président du MC Alger Sadek Amrous risque de vivre ses derniers jours à la tête du vieux club algérois. Hier, il a improvisé une conférence de presse pour donner un aperçu de ce qui est le quotidien de son club, mais il n'a pas été très convaincant. Très évasif, Amrous estime qu'il n'y a aucun conflit au sein de la direction du club du moment qu'il ne s'agit que de divergences d'idées, selon ses propos. “Le comité directeur focalise uniquement sur la section football. Il faut que tout le monde sache que nous n'avons qu'une seule section, et j'en suis le président. Je pense qu'un comité directeur doit apporter un plus pour le club et ne pas verser dans des différents qui ne servent à rien. Les divergences sont partout, et je reconnais qu'il en existe au Mouloudia. Ça serait triste si le contraire était constaté. On peut avoir une prise de bec avec quelqu'un, mais cela doit rester dans ce cadre. Cette situation est tout à fait normale car je reste persuadé que tout le monde s'inquiète pour cette équipe. Je répète qu'il n'y a pas de conflit, il y a des divergences d'idées, c'est tout”, nous a-t-il déclaré. Ces propos articulés par le président Amrous ne semblent pas convaincre les Mouloudéens, surtout que les membres contestataires ont brillé par leur absence, hier, à la conférence de presse, alors qu'il était question de leur présence. À ce sujet, Amrous a, encore une fois, été maladroit dans sa réponse lorsque nous lui avons demandé pourquoi les autres membres du bureau directeur ne sont pas venus. “ils n'ont pas été informés à temps. Certains ont des engagements et d'autres sont même en déplacement. De ce fait, nous ne pouvons pas les réunir aujourd'hui”, dira-t-il d'une manière qui cache mal la vraie raison de l'absence des sept autres membres du bureau exécutif du MC Alger. En effet, comme nous l'avions annoncé dans notre dernière livraison, seul Ahmed Tafat a marqué sa présence en plus de celle de Mehdi Aïzel, mais ce dernier étant secrétaire général du club ne pouvait pas se permettre de boycotter le rassemblement avec la presse. D'ailleurs, nous avons appris par la suite que Longar, Laggoune, Zedek, Aouf, Yacef et Adjani ont bel et bien boycotté cette conférence de presse et campent toujours sur leurs positions en exigeant le départ pur et simple du président Sadek Amrous. “C'est vrai qu'il est le président et que c'est l'assemblée générale qui a voté pour lui, mais il faut qu'il sache que nous, membres du bureau exécutif du MCA, sommes aussi élus par l'assemblée générale. Nous devons, au même titre que lui, rendre des comptes devant cette assemblée générale. À cet effet, nous exigeons immédiatement sa démission car nous avons constaté des anomalies dans sa gestion. Nous n'allons pas nous taire. Notre action sera appuyée dans les jours qui viennent et nous maintenons notre décision de démissionner s'il ne part pas”, nous a déclaré un membre contestataire de la gestion du président Amrous. Selon d'autres sources, nous avons appris que le “groupe des sept” est en passe de provoquer une assemblée générale extraordinaire pour pousser Amrous à démissionner. Mais cette action reste le dernier recours car ils veulent parvenir à leur dessein sans trop faire de bruits. D'ailleurs, ils comptent sur l'influence de Rachid Marif, qui se trouverait en Algérie, pour obliger Amrous à partir. Chaoui : “Tous les joueurs ont perçu la première tanche” Par ailleurs, le président du MCA et pour assurer qu'il n'existe aucun problème d'argent, a été accompagné par Smaïl Chaoui pour représenter les joueurs. Ce dernier affirme que toute l'équipe a perçu la première tranche de la prime de signature et qu'en ce qui concerne la deuxième, “il faudra attendre la phase retour pour en discuter”. Ce point de presse était également l'occasion pour dévoiler le projet de l'entraîneur Alain Michel pour la création d'un centre de formation du MCA, dont le stade Ferhani sera le lieu. Un projet prometteur, surtout que les pouvoirs publics ont donné des assurances à la direction du Doyen pour l'acquisition de cette infrastructure. Malik A.