Opinion n Le quotidien du MCA semble ne pas vouloir changer de sitôt. Au moment où tout le monde pensait que le temps des guéguerres était révolu, les querelles refont surface. En effet, le président Sadek Amrous est décrié depuis un certain temps. On lui reproche sa mainmise sur tout ce qui a trait à la vie quotidienne du club et c'est cela qui a poussé certains membres du bureau exécutif à demander sa démission. Devant cet état de fait, le président du MCA a organisé une conférence de presse, hier, au siège du club, pour éclaircir une situation qui prévaut au sein de son club. «J'ai été élu avec 36 voix sur 37. Ce n'est plus la même chose, les temps ont changé. Ce n'est pas tous les six mois que nous allons changer d'entraîneur ou de président. Je suis surpris de voir que ce sont toujours le président et l'entraîneur qui passent alors que les joueurs sont toujours en place. Si je suis venu au Mouloudia, c'est pour bâtir une équipe. Ceux qui veulent destituer Amrous se focalisent uniquement sur la section football. Je crois que le comité exécutif a d'autres priorités. Il ne doit pas avoir comme seul problème la section football. Il faut penser à une autre manière de gérer le club et de ramener des idées plus fraîches pour sa bonne marche. L'équipe repose sur des gens qui s'en occupent sérieusement et un entraîneur qui sait ce qu'il doit faire. Nous n'avons qu'une seule section et j'en suis le président. Le comité doit réfléchir sur d'autres choses, et ne pas se focaliser sur la section», a déclaré le boss des Vert et Rouge d'emblée pour mettre un holà à tout ce qui se dit. Toutefois, les propos de Sadek Amrous ne semblent pas convaincants surtout que les membres du bureau exécutif n'ont pas répondu présents à la réunion avec la presse. A ce sujet, Amrous tente de justifier cette défection par le fait que ces derniers n'ont pas été informés à temps. «Ils ne pouvaient pas venir car certains d'entre eux sont en déplacement et d'autres ont des engagements qui les empêchent d'être présents. Il est clair qu'il y ait des prises de bec avec certains membres sur des sujets relatifs au fonctionnement du club, mais cela reste dans ce cadre. Il n'y a pas de conflit, mais tout simplement il existe des divergences d'idées sans gravité, comme cela peut arriver dans n'importe quel groupe qui travaille en collégialité», soulignera le boss mouloudéen, avant d'ajouter, «Croyez-moi, lorsque je ne serai pas en mesure d'exercer, je provoquerai une assemblée générale pour annoncer ma démission. Seulement, je me demande pourquoi certains malintentionnés essayent de diviser le club. Je ne suis pas prétentieux, je suis venu bâtir une équipe et il ne faut pas s'attendre à être champion dès la première année. On ne peut pas faire d'un canasson un cheval de course. On essaye de rebâtir l'équipe. Nous avons une équipe respectable. Nous sommes à 4 points du 2e, je pense que c'est déjà bien. Nous aimerions bien jouer la Coupe arabe, mais j'ai demandé l'intégration des jeunes», dira le boss. Une opposition au sein du bureau l Les membres du bureau exécutif ne semblent pas partager la conception des choses du président. Selon nos sources, ils ont volontairement boycotté la réunion d'hier avec la presse pour exprimer leur désapprobation avec les pratiques du premier responsable du plus vieux club algérois. Nous apprenons que les membres contestataires sont plus que jamais décidés à aller très loin dans leur action qui consiste à pousser Amrous à la démission. Ils affirment qu'ils maintiennent toujours leur décision de démissionner collectivement si Amrous ne daigne pas partir de son propre chef et sans trop ébruiter l'affaire. Ils s'apprêtent même à provoquer une assemblée générale pour le faire et se démarquer des «agissements du boss et de ses acolytes», comme l'attestent leurs propos. Une chose est sûre, c'est que la situation qui prévaut au sein du MCA n'est guère rassurante à quelques jours de la reprise de la compétition où l'équipe affrontera une semaine très décisive pour son avenir sportif cette saison.