Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a été, mercredi, l'hôte de la wilaya de Tiaret où il a effectué une visite d'inspection à travers les différentes infrastructures et chantiers relevant de son département. Avant d'inaugurer le nouveau siège de l'inspection régionale du Travail, ce dernier a entamé sa tournée par le projet de construction du siège de wilaya de la dite institution, et ce, avant de marquer une halte au niveau du site portant une centaine de logements inscrits dans le cadre du programme FNPOS où il a remis des décisions à certains bénéficiaires. Par ailleurs le ministre a tenu une séance de travail au niveau du siège de l'inspection régionale du travail où il a passé en revue la situation de son secteur à travers les exposés des différents responsables concernés. Ainsi, selon le directeur de l'inspection de Travail, et désormais celui de l'emploi par intérim, l'inspection du travail de Tiaret a enregistré, durant l'année 2008, 2 826 visites sanctionnées par 262 procès-verbaux de carence portant sur les placements d'emplois directs sans transiter par cette instance. Néanmoins, le narrateur affirmera, dans la foulée, que le taux de chômage qui était de 33% en 1999 a connu une sensible réduction, durant la même période, pour atteindre 12,10%. Un effort qu'il explique par l'arrivée du nouveau dispositif de l'aide à l'insertion professionnelle, DAIP, qui a généré 5 003 postes de travail en décembre dernier. Pour sa part, la directrice de l'Agence nationale de l'emploi, Anem, n'a pas été par des chemins sinueux pour exprimer son indignation quant à la suspension de la troisième catégorie des contrats de formation-insertion qui est rentré en vigueur au mois de juin dernier et qui devait permettre à un nombre considérable de jeunes de trouver de nouvelles opportunités pour quitter les affres du chômage. Un avis qui n'est pas du tout partagé par le ministre qui précisera que cette suspension n'est que temporaire, voire le temps d'évaluer la situation afin d'apporter d'éventuels correctifs. D'ailleurs, ce dernier, devant l'insistance de Mme Kemoum, s'est mis dans tous ses états avant de signifier que le dispositif en question est loin de refléter celui du filet social et qu'il nécessite un maximum de précisions et de transparence tant au niveau du terrain que des statistiques et de l'étude des dossiers. “Je réitère ce que j'avais déjà annoncé lors d'une conférence de presse à Alger, à savoir que ce dispositif connaîtra une évaluation minutieuse au 18e mois de son entame”, avait-il déclaré en mettant en relief l'enchaînement des responsabilités quant à sa réussite ou non. “Je ne tolérerai plus ces slogans archaïques des à-peu-près, et je n'accorderais cette opportunité qu'aux wilayas qui auront fait preuve de sérieux et de rigueur”, ajoutera-t-il. Toutefois, ce dernier n'est pas allé par le pas d'un mort pour annoncer que le seul coordinateur du secteur de l'emploi, à travers la wilaya, demeure le directeur de l'emploi. Cela pour remettre les pendules à l'heure et éviter la confusion dans les prérogatives. Néanmoins, il n'a pas omis de préciser aussi que la réussite des différents dispositifs relatifs à l'emploi doit suivre une courbe ascendante en partant de l'APC jusqu'au ministère. Dans ce sillage, il n'a pas manqué de remarquer que l'Anem vit toujours au rythme de l'Onamo, voire un système très ancien banni dans notre pays. Aux responsables concernés, notamment la directrice de l'Anem, le ministre fulminera qu'il est temps de bannir ces anciennes mentalités. “Votre objectif fondamental est de faire en sorte à placer le maximum de jeunes et pour le faire, il vous faut quitter un peu vos bureaux et minimiser la bureaucratie.” Après ce tempérament quelque peu chauffé, M. Louh avait repris son sourire coutumier pour annoncer qu'il fera de son mieux pour apporter des corrections et satisfaire au mieux cette wilaya en matière d'emplois. R. SALEM