Le mouvement de protestation enclenché, il y a un peu plus de deux semaines, par les étudiants du département de langue française de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, s'est étendu à toute l'université qui a été encore une fois paralysée hier. Lors d'une réunion tenue avant-hier à l'université Mouloud-Mammeri, les membres de la coordination locale des étudiants ont appelé à une grève générale et à la fermeture, pour la journée d'hier, de tous les restaurants des campus et cités universitaires ainsi que l'occupation du bureau de la doyenne de la faculté des lettres et sciences humaines en solidarité avec les étudiants du département de français dont six étudiants, auxquels se sont jointes quatre étudiantes avant-hier, observent une grève de la faim depuis maintenant 15 jours. Lors d'un point de presse animé hier par les membres de ladite coordination, ces derniers ont fait état d'un courrier adressé au ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans lequel ils expliquent la situation de l'université tout en soulignant : “vu l'état comateux dans lequel est plongée notre université tant sur le plan pédagogique que social, nous vous interpellons comme premier responsable du secteur de l'enseignement supérieur dans le but d'agir avec vos collaborateurs pour que la situation qui prévaut au sein de cette université soit traitée et résolue.” Samir LESLOUS