La 36e édition de la FIA se sera achevée sur une note d'optimisme politique. Pour avoir vu la participation des plus riches de la planète investis sur des espaces dépassant la simple symbolique et surtout le retour des absents, tel le Japon, cette manifestation d'affaires — au-delà de toute considération organisationnelle — témoigne du retour de l'Algérie “économique” sur la scène internationale. Le ministre du Commerce, M. Boukrouh, n'a pas caché sa satisfaction, jeudi dernier, à la clôture de cette édition, où ont défilé pas moins de 360 000 visiteurs dont 108 000 professionnels. 33 pays, avec plus de 100 firmes, se sont“exposés” à la conquête du marché algérien de plus en plus sécurisé à leurs yeux, soutiennent-ils, notamment depuis la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne et les négociations liées à l'adhésion à l'OMC. Le défilé des ministres allemand, français et italien, l'implication soutenue des représentants diplomatiques des pays exposants et l'organisation de journées d'information en marge de la Foire sont autant de signaux d'espoir quant à la nouvelle place qu'accordent, désormais, ces puissances industrielles à l'Algérie. Même si des imperfections flagrantes d'ordre réglementaire ou politique ont été signalées sans détour. Il serait prématuré de donner un quelconque bilan sur les potentiels partenariats ou contrats durables, mais à l'évidence, une passerelle vient d'être construite, bétonnée par des engagements politiques, à l'instar des accords de protection des investissements signés de part et d'autre, après l'Allemagne, tout récemment par l'Autriche. S'ajoutent à cela les annonces de lignes de crédits italiennes et espagnoles coïncidant — de manière réfléchie — avec cette manifestation, à titre de volonté, d'aller de l'avant. La 36e édition, faut-il le rappeler, a été notamment marquée par l'intervention du ministre des Finances, M. Benachenhou, dans un message d'assurance à destination de la communauté d'affaires étrangère. Il a exhorté les investisseurs étrangers à s'intéresser au marché algérien et à profiter de ses opportunités. Mieux encore, le ministre s'est engagé à veiller au respect de la bonne marche financière du pays en indiquant que la ressource bancaire nationale pourrait sans discrimination irriguer des projets pilotés par des sociétés étrangères. Garantie des investissements, incitations fiscales et promesses de “dégeler” le foncier, M. Benachenhou s'était employé à passer un nouveau message quant à l'ouverture des secteurs à la concurrence et à la participation étrangère. Des promesses sur l'accélération des réformes ont ainsi été lancées par les pouvoirs publics via le ministre des Finances. C'est aussi cela qu'il faudra retenir de cette Foire, tribune d'expositions, de déclarations et d'intentions. Elles étaient nombreuses à retenir l'attention des investisseurs potentiels. L'Algérie aura réussi à s'exporter à travers cette manifestation qui, plus que jamais, a besoin de revoir son mode organisationnel, depuis l'accès jusqu'à l'accueil. Ce service doit aussi être qualitativement exposé par l'organisateur appelé à en donner le meilleur exemple. A. W.