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Un phénomène social vieux comme le monde
la rumeur
Publié dans Liberté le 21 - 02 - 2009

Elle court, elle court la rumeur. Spontanée ou provoquée, qu'elle touche la réputation d'une personne, d'un dirigeant, la crédibilité d'un produit ou l'image d'une marque, la rumeur peut coûter très cher aux personnes et aux entreprises qui en font les frais. Certaines personnes ont perdu leurs sociétés, leurs foyers, leurs familles et amis, d'autres se retrouvent sans emploi et exclus de la société. Difficilement maîtrisable, la rumeur est une arme de destruction massive psychologique. De tout temps, la rumeur a souvent gouverné les passions et le monde.
La rumeur se manifeste partout : au coin de la rue, dans les cafés, les bains maures, les organisations de masse, le mouvement associatif et l'administration. Elle fait partie du quotidien. La majorité des rumeurs sont produites spontanément, elles sont généralement le fruit d'un complot ou d'un mensonge, de “paroles en l'air” dont un groupe de personnes ou une société se saisit, pour diverses raisons, et l'amplifient ainsi. En fait, la rumeur appelle la rumeur comme un mécanisme psychologique qu'on ne maîtrise plus, puisque le phénomène fait boule de neige. On l'appelle le téléphone arabe, expression péjorative, née dans les méandres du conflit franco-algérien, désignant une information véhiculée de bouche à oreille ayant toutes les chances d'être déformée en cours de route, sans possibilité de vérifier son intégrité en bout de chaîne. On l'appelle aussi radio-moquette, radio-couloir (dans le milieu des entreprises), radio-cocotier et radio-trottoir (dans le milieu des journalistes) qui sont des expressions également péjoratives pour désigner la diffusion d'une nouvelle apparentée à la rumeur.
Si certaines victimes de rumeurs sont lucides et font la sourde oreille et d'autres réagissent souvent par le démenti en s'appuyant sur des démonstrations rationnelles, voire scientifiques, de la fausseté de la rumeur, d'autres sont poussés jusqu'au suicide.
Des faits divers tragiques sont survenus dans notre société : accusé à tort de pédophilie par les filles de sa femme, un homme s'est retrouvé condamné à 5 ans de prison. “C'était un voisin aimable et faisait tout pour satisfaire les filles de son épouse qui ne l'aimaient pas. Je ne crois pas qu'il soit coupable. Je pense qu'il s'agit plutôt d'un complot de la part de ces filles”, nous raconte une dame.
“Un professeur s'est suicidé en apprenant qu'un élève l'avait accusé d'attouchements, alors que tout était faux dans cette affaire, puisque plusieurs jours après, l'élève en question s'est rétracté ! Mais lorsque le mal est fait, la rumeur s'en empare et plus rien ne l'arrête”, lit-on sur internet.
Une femme d'une quarantaine d'années fut elle aussi victime de rumeurs. Son mari vivait en France et ne venait pas souvent en Algérie. Un jour, elle reçoit la visite d'un ami de son mari qui lui ramène de l'argent de la part de celui-ci. Dès que les gens du village en Kabylie en surent la nouvelle, ils l'ont accusée d'adultère. Une fois son mari rentrée au pays et a appris la rumeur, il tua sa femme.
La liste est longue de gens victimes de la rumeur. La caractéristique de la rumeur est qu'elle fait appel aux bas instincts humains. L'être qui lance la rumeur est à l'évidence une personne faible, envieuse et frustrée. Propager la rumeur lui permet d'exercer un pouvoir momentané, en rameutant derrière elle le maximum de gens.
La rumeur donne des satisfactions primaires à ceux qui s'en font les porte-voix, mais ses conséquences les dépassent... La majeure partie des citoyens sont censés savoir qu'une information (pour qu'elle ne soit pas “qu'une rumeur”) doit être étayée, vérifiée... Et on ne doit y accorder de l'importance que si elle s'avère sévèrement fondée (elle n'a aucune valeur si elle est d'ordre privée : du genre mari trompé ou couple séparé).
Mais la problématique qui se pose est comment vérifier les sources, ne pas être victime d'une rumeur et voir sa réputation menacée ? Difficile dans la mesure où la désinformation et la rumeur peuvent venir de partout. Les rumeurs existent bien, avec leur cortège de crédules, d'affabulateurs et de manipulateurs dont la durée sera celle des sociétés humaines. Tout cela est terrible et se produit depuis la nuit des temps sous diverses formes, dans toutes les villes sévissent encore des “corbeaux” distillant telle ou telle rumeur. D'aucuns savent pertinemment qu'il ne faut pas accorder d'importance aux qu'en-dira-t-on, aux ragots, aux on-dit, à l'ouï-dire, aux potins, aux bobards, aux racontars... Ceux qui s'y adonnent se grisent un moment du pouvoir que cela leur confère, mais c'est une joie de courte durée et ils subissent forcément, à un moment ou à un autre, un retour de boomerang.
F. A.


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