Les prix du pétrole remontaient hier à l'ouverture des séances de cotation européennes, après les déclarations à Alger du ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, qui a jugé “fort probable” une nouvelle réduction de l'offre de l'organisation le 15 mars à Vienne. Le Brent de la mer du Nord (livraison en avril) gagnait 37 cents à Londres à 42,26 dollars le baril. À New York, le baril de Light Sweet Crude (livraison en avril, devenu ce jour-là nouvelle référence) gagnait 25 cents à 40,28 dollars. M. Khelil a estimé dimanche à Alger qu'il était “fort probable” que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) décide d'une nouvelle baisse de sa production au cours de sa prochaine réunion le 15 mars. Le ministre a souligné que les précédentes baisses de production décidées par l'Opep, depuis septembre (-4,2 millions de barils/jour), ont empêché les prix de chuter davantage. “Si l'Opep n'avait pas pris les décisions de baisse de septembre, d'octobre et de décembre, on ne serait pas à 40 dollars le baril mais probablement à 20 dollars”, a-t-il souligné. Avec ces décisions, “cela pourrait aider les prix du brut à se stabiliser davantage, à condition que les précédentes baisses de production soient appliquées à 100%”, ont commenté les experts. Les efforts de l'Opep pourraient commencer à porter leurs fruits sur le marché américain, déprimé depuis le début de l'année par une surabondance de stocks aux Etats-Unis. Autre facteur de hausse, les chiffres du département américain de l'Energie (DoE) qui ont révélé la semaine écoulée une baisse surprise de 200 000 barils des réserves de brut. Celle-ci “provient principalement d'une baisse des importations de 860 000 barils, qui pourrait indiquer que les réductions de l'Opep commencent à faire sentir leurs effets aux Etats-Unis”, estiment les analystes.