Des dizaines de laborantins, en majorité des femmes, dont des ingénieurs, des techniciens et autres diplômés d'instituts exerçant dans des laboratoires techniques du secteur de l'éducation nationale dans la wilaya, se sont rassemblés avant-hier en sit-in devant le siège de la Direction de l'éducation (DE) de Tizi Ouzou à l'appel de leur coordination affiliée au Syndicat d'entreprise de l'éducation (SETE) relevant de l'union de wilaya UGTA. Déployant une banderole où ils soulignent que “les fonctionnaires des laboratoires de l'éducation disent non à l'anarchie”, les manifestants revendiquent notamment une application équitable du nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation, la translation rapide de leur catégorie dans le nouveau statut, la normalisation des fonctions et missions des personnels de laboratoire. “Nous demandons une réhabilitation sans attente dans nos droits pour que nous puissions nous concentrer sur notre noble fonction”, ajoutent-ils dans une déclaration rendue publique. Des représentants de ces fonctionnaires protestataires devaient être reçus dans la journée par le directeur de l'éducation, alors en réunion dans la matinée avec des responsables à la DE et au sein des établissements éducatifs. Ces travailleurs expliquent que la promulgation de la loi portant réforme du statut général de la fonction publique, et précisément le statut particulier des travailleurs de l'éducation, est la consécration de l'effort syndical consenti depuis des années. La corporation de ces personnels, tels que des adjoints et des agents techniques de laboratoire de maintenance (ATLM), avait participé avec des diagnostics précis à cet effort et des propositions réalistes ont été apportées à l'enrichissement et l'accomplissement dudit statut. Aussi, elle considère qu'il y avait erreur pendant l'application du nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation, notamment dans son chapitre relatif aux personnels de laboratoire. Et si cette erreur persiste, elle engendrerait une démobilisation de la corporation dans la pédagogie et empêcherait d'atteindre l'objectif des reformes du système éducatif, indiquent ces ATLM, qui seraient au nombre de 250 à 300 éléments exerçant dans des établissements scolaires à l'échelle de la wilaya de Tizi Ouzou. En cas de non-aboutissement de leur revendication, les protestataires envisageraient, disent-ils, de tenir prochainement un sit-in national à Alger devant le ministère de l'Education en vue d'obtenir nos droits légitimes, ajoutent nos interlocuteurs. Salah Yermèche