En l'espace de quinze jours, trois dangereux terroristes dont deux émirs parmi les plus recherchés à Boumerdès, ont été neutralisés. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a révélé hier, que 120 terroristes armés ont été abattus par les services de sécurité du 1er septembre à ce jour, parmi lesquels «d'importants» chefs. Ces terroristes ont été éliminés «après un mois d'août marqué par des attentats à la bombe, à Tizi Ouzou, Dellys et Boumerdès...», a relevé M.Zerhouni dans une déclaration à la presse en marge de la sortie d'une promotion d'officiers de police et d'officiers de l'ordre public. Il a ajouté que, durant la même période, «22 repentis se sont rendus aux services de sécurité», «322 terroristes, dont beaucoup n'étaient pas armés mais directement impliqués dans des attentats, ont été arrêtés, et environ 150 armes saisies». Il faut dire que la lutte antiterroriste avec l'utilisation rationnelle du renseignement, a réellement porté ses fruits. En témoignent les résultats probants réalisés sur le terrain ces derniers mois: en l'espace de quinze jours, trois dangereux terroristes dont deux émirs parmi les plus recherchés à Boumerdès, ont été neutralisés par les forces spéciales. Après avoir éliminé le sinistre Ali Bentouati alias Abou Tamim Amine, émir de la redoutable katibet El Ansar, s'ensuit l'élimination de Ben Titraoui Omar alias Khitma Yahia, émir de la katibat El Feth et, avant-hier, c'était le tour de Belaïd Ahmed, le responsable de la cellule médicale d'El Ansar qui a été mis hors d'état de nuire. Pratiquement, toutes les katibet activant au centre du pays ont été décimées, à commencer par El Arkam dont le chef, dénommé Youcef Khelifi alias Talha, a été éliminé l'été dernier à Souk El Had. Celui d'El Ansar s'est rendu récemment à Tizi Ouzou, le chef d'El Feth a été abattu le week-end dernier. L'émir de Beni Amrane, Bouzegza Abderrahmane, a subi le même sort. Cela sans omettre que Saioud Samir, numéro2 de l'ex-Gspc, et ses acolytes Saâdaoui Abdelhamid alias Abou El Haïthem, chargé des relations extérieures, Ali Eddis, Abou Dahdah de la katiba Al Farouk et beaucoup d'autres occupant des postes clés et intermédiaires ont été soit capturés, soit mis hors d'état de nuire, ces trois dernières années. Avant ce coup de boutoir très dur contre l'ex-Gspc, ont été éliminés une quinzaine de chefs terroristes, à l'image de Khelifi Youssef alias Talha, émir de la katibat el Arkam, Sadaoui Abdelhamid alias Abou el Haithem, chargé des relations extérieures de l'ex-Gspc, Bouzegza Abderrahmane, émir de la sériat de Béni Amrane, Tadjer Mohamed alias Moha Jack, émir de la sériat de Legata ainsi que de nombreux acolytes, activistes occupant des postes clés. Toutes ces opérations ont été menées dans une relative discrétion, sans grand bruit médiatique. Le ministre a souligné que ces résultats obtenus dans la lutte antiterroriste s'expliquent par une «meilleure pénétration des réseaux de soutien au terrorisme et des groupes terroristes et cela est la preuve, a-t-il tenu à précisert, d'une évolution des techniques de renseignement». M.Zerhouni a, d'autre part, mis l'accent sur les efforts qui ont été consentis en matière de formation du personnel de la Sûreté nationale et qui visent à «initier ce personnel aux techniques modernes d'enquête, de recherche et d'action de sécurité», soulignant que ces efforts «n'ont pas été vains». Il a précisé que la formation concerne les jeunes recrues mais touche aussi, sous forme de recyclage, tous les personnels de police qui sont en fonction, et dont les effectifs sont estimés à 160.000 policiers à l'échelle nationale, avec l'objectif d'atteindre, à terme, 200.000 policiers. Fort de ses résultats sur le terrain, M.Zerhouni a affirmé que l'élection présidentielle du 9 avril prochain sera hautement sécurisée. Aussi, il n'a exclu aucune région quand il affirme que «la sécurité sera renforcée au niveau national».