Lors de ses interventions publiques, comme dans les conseils de ministres, le président Bouteflika a promis de s'attaquer à la criminalité sous toutes ses formes, de moderniser les services de sécurité, d'augmenter leurs capacités d'investigation et d'intervention, de spécialiser et renforcer les effectifs, notamment ceux de la gendarmerie, pour assurer une couverture sécuritaire tant dans les grandes villes que dans les zones urbaines. Mais aussi au niveau de nos frontières. Après les douloureux évènements de la Kabylie en 2001, le chef de l'Etat s'est contenté de délocaliser certaines brigades dans les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa, sans pour autant céder à la pression et à certaines mauvaises volontés de voir cette institution républicaine dissoute. C'est que la situation sécuritaire dans cette région de l'Algérie s'est sérieusement dégradée au point où des élus de la région ont sollicité l'installation d'unités de gendarmerie de proximité, de détachement d'intervention, voire même le retour des brigades. Et, lors d'un point de presse animé il y a quelque temps à Tizi Ouzou, un haut responsable avait annoncé le redéploiement de ce corps à travers l'installation de plus de 50 brigades pour sécuriser toute la région. Et l'on voit, chaque jour que Dieu fait, le rôle de la gendarmerie dans la lutte antiterroriste aux côtés des unités de l'ANP dans la région. Mieux, ce corps a organisé successivement de 2003 à 2008 plusieurs journées portes ouvertes dans ces trois wilayas. Durant la longue décennie rouge, des groupes armés n'ont pu s'installer dans certaines localités boisées de la région. À l'époque, les brigades, qui représentaient la seule autorité de l'Etat, constituaient indéniablement des sonnettes d'alarme, de renseignement et d'alerte. En 2000, au lendemain de son installation à la tête de ce corps, le général-major Ahmed Bousteila a été instruit par le président Bouteflika pour revaloriser l'action de la Police judiciaire (PJ-GN) pour cerner, juguler et endiguer le phénomène de la criminalité. Le chef de l'Etat décide de faire bénéficier la Gendarmerie nationale d'un budget conséquent pour la mise à niveau de l'institution et la montée en puissance de ses unités. D'où l'intransigeance du général-major Ahmed Bousteila sur l'obligation de résultat de ses hommes et de ses troupes. Et pour densifier le maillage territorial et rapprocher ce corps du citoyen, le taux de couverture des brigades a été amené à 86%, les 14% du territoire étant directement liés aux brigades de proximité, et les capacités de surveillance et d'intervention des unités de la Gendarmerie nationale ont été renforcées par des Sections de sécurité et d'intervention (SSI). La finalité étant de maîtriser le phénomène de la délinquance qui génère ce sentiment d'insécurité chez le citoyen. Et pour l'optimisation des capacités de surveillance de l'ensemble du réseau routier, il a été réalisé un Centre d'information et de coordination routière (CICR) auquel incombe la tâche de gérer les dispositifs de prévention routière et l'information des usagers de la route. Par ailleurs, et face aux menaces liées au développement de la criminalité transfrontalière perpétuée par des réseaux criminels, structurés et violents, activant en connexion avec le terrorisme, Bousteila n'a pas lésiné sur les moyens. Il fallait améliorer les conditions de vie des gardes frontières et augmenter les capacités de surveillance. Dans l'urgence, 154 nouveaux postes ont été construits au niveau des frontières Ouest. Le patron de la Gendarmerie nationale s'est déplacé à plusieurs reprises pour superviser personnellement le taux d'avancement et le degré d'intervention des unités des GGF. Au cours des dernières manœuvres opérées à Naâma, Bousteila a réuni les hommes des GGF pour les sensibiliser sur l'importance du programme engagé et les obligations de leurs charges. Ceci, en plus de l'Institut national de criminalistique et de criminologie en fin de montage. Parallèlement, il a été réalisé un système d'identification biométrique et un autre système d'identification balistique pour connaître avec exactitude l'arme du crime à partir de douilles ou de projectiles récupérés sur le lieu du meurtre. F. B.