La sécurisation de la future autoroute Est-Ouest, dont la livraison est prévue pour 2010, sera totalement assurée par la Gendarmerie nationale. L'annonce a été faite, hier, à Sidi Bel Abbès, en marge de la sortie d'une promotion de l'école de sous-officiers de Sidi Bel Abbès, par le colonel Boulesnan Youcef, chef de la division formation au niveau du commandement de la Gendarmerie nationale. « La sécurisation de ce grand projet a été confiée à 100% à la Gendarmerie nationale », a soutenu cet officier. Dans la perspective de la réalisation de l'autoroute et des différentes rocades, la Gendarmerie nationale prépare, en coordination avec le ministère des Travaux publics, selon le colonel Boulesnan, « un dispositif de sécurisation de l'autoroute par la mise en place de 9 escadrons et 22 pelotons d'autoroute, totalisant un effectif de 850 hommes dotés de moyens roulants adaptés ». Ces unités seront implantées le long de l'autoroute à des intervalles variant entre 40 et 60 km, en fonction de la densité de la circulation routière, et assureront la mission de sécurité publique et routière sur le réseau autoroutier, selon la même source. Ce qui nécessiterait la création d'une vingtaine de postes le long de l'autoroute où seront affectés outre des gendarmes, des éléments de la Protection civile et des agents des travaux publics. « La Gendarmerie nationale n'attend que ces postes pour intégrer ses éléments ayant suivi différentes formations », souligne l'officier. Cela étant, face aux menaces, la Gendarmerie nationale a mis en place des dispositifs de surveillance, de prévention et de répression adaptés aux différentes formes de manifestation de la délinquance et de la criminalité. Ces dispositifs appuyés par des capacités techniques et scientifiques ont permis de valoriser l'action des unités dans leurs différents champs d'intervention. La modernisation introduite par l'institution à travers la mise en œuvre de plans de développements intégrant les nouvelles technologies et la spécialisation des personnels a permis d'accroître les capacités d'action et d'intervention pour faire face aux menaces et défis induits par le développement de la criminalité dans toutes ses formes et des facteurs générateurs de préoccupations sécuritaires. Si le terrorisme constitue toujours une menace pour le pays, celui-ci entretient des connexions avec la criminalité organisée qui tend à se structurer en réseaux en employant les mêmes armes et moyens. Cette criminalité émergente, qui met à profit les nouvelles technologies, recèle en elle un sérieux danger au regard de ses conséquences sur tous les aspects de la vie du pays, notamment sur celui concernant son développement. Ceci implique, selon la Gendarmerie nationale, de disposer de l'expertise nécessaire à même de permettre, non de réagir seulement mais surtout de prévenir et d'anticiper ces nouvelles menaces criminelles. A l'effet d'affronter ces menaces et rendre son action de lutte proactive et plus efficiente, la Gendarmerie nationale a bénéficié, depuis l'année 2000, de différents plans de développements pour la mise à niveau de ses unités dans le but d'assurer une meilleure occupation du terrain, par la valorisation de la ressource humaine et l'acquisition de moyens scientifiques et techniques modernes d'investigation. La concrétisation de cette stratégie de développement, qui passe inéluctablement par la dynamisation des missions de police et la relance des activités de lutte contre la criminalité, a nécessité une revalorisation des potentiels de la Gendarmerie nationale. C'est pourquoi qu'en matière de ressources humaines, « les effectifs de la Gendarmerie nationale atteindront 120 000 en 2010, et ce, en adéquation avec une nouvelle politique de formation et de spécialisation des personnels », selon le chef de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale, le colonel Ayoub Abderrahmane.