Les entreprises seront accompagnées, dans leurs investissements, à travers le fonds de l'Etat doté de 150 milliards de dinars et des structures de coaching au niveau des wilayas pour les jeunes promoteurs. L'Institut international de management (Insim) a organisé, hier, un colloque international autour de la problématique de l'entreprenariat et la PME algérienne à l'hôtel Hilton d'Alger. Cette rencontre placée sous le haut patronage du ministère de la Petite et Moyenne entreprise (PME/PMI) a été marquée par une importante assistance et des invités de marques : il s'agit entre autres du directeur général de l'Institut algérien de normalisation (IANOR) Mohamed Aïssaoui, Réda Hamiani, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Abdelhak Lamiri le président du groupe l'Insim, Bruno Ponson, DG de l'Ecole supérieure des affaires (ESAA), André Joyal, professeur d'économie à l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et de Jean Louis Perrault, directeur du Master économie internationale et PME. Intervenant à l'ouverture des travaux, un représentant du ministère de la PME/PMI expliquera que la promotion de l'entreprenariat et de la PME/PMI “constitue un des piliers de la politique du gouvernement”. Il expliquera qu'“il y a eu une croissance de 10% durant la période 2002-2007 des petites et moyennes entreprises prédominant dans le secteur privé : 45,9% d'entre elles sont dans le domaine des services, 34% se trouvent dans le secteur du BTP”. Le représentant du ministère annoncera dans la foulée la création prochaine d'un plan d'action gouvernemental en faveur d'une diversification de l'économie nationale : “Il est question de favoriser la diversification de l'économie, de lui permettre un meilleur déploiement vers l'international pour l'exportation, l'émergence d'un tissu de PME/PMI compétitif et basé sur l'entreprenariat privé.” Intervenant de son côté, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Réda Hamiani a applaudi aux dernières mesures annoncées par le président de la République en faveur de l'entreprise et notamment le Fonds national d'investissement : “Ce fonds, qui s'appuiera sur une réorganisation de la Banque algérienne de développement sera doté d'un capital de 150 milliards de dinars. ce nouveau dispositif sera en mesure de financer, sur le moyen terme, des investissements majeurs pouvant atteindre un total de 1 000 milliards de dinars”, dit-il avant de noter que “les projets d'investissement ne peuvent pas s'amortir en 5 ans, il faut une plus longue période à savoir 10 à 15 ans tout comme, il faut un accompagnement financier plus important et c'est ce que permet ce fonds”. Hamiani citera à cet égard l'exemple des projets du groupe Dahli en disant que “ce fonds peut financer les projets Dahli pour peu qu'ils répondent aux conditions d'éligibilité et de garanties”. “C'est la vocation même de ce fonds”, précisera encore l'intervenant qui fera état d'autres mesures de nature à accompagner les jeunes entrepreneurs et qui seront prochainement annoncées : “Il s'agit de la création prochaine d'une structure qui sera rattachée aux walis et qui veillera au coaching des jeunes entrepreneurs.” Ces structures prodigueront en sus selon Hamiani “assistance, conseil et aide aux jeunes entrepreneurs”. Ces mesures dira-t-il interviendront en raison du fait que “les jeunes créateurs d'entreprise sont livrés à eux-mêmes”. Critiquant la situation des PME/PMI en Algérie, Hamiani dira que “cela fait 30 ans que nous sommes dans une période dite de réformes caractérisée par la création de 30 mille entreprises par an et la disparition de 6 mille par an, il nous faudra encore plus de 30 ans pour avoir le double du nombre actuel des PME/PMI et réaliser l'intégration et la diversification économique”. Intervenant de son côté, Abdelhak Lamiri, le président du groupe Insim qui abordera la problématique de “la mise à niveau et GRH : expériences des PME/PMI algériennes”, notera d'entrée que “le management des potentialités humaines est de l'avis de la vaste majorité des spécialistes le facteur clé de succès numéro un des performances d'entreprise. Il est difficile de trouver un manager qui n'adhère pas à ce principe, mais c'est au niveau des pratiques d'entreprises, notamment PME/PMI que les choses se compliquent. Les managers auraient plutôt tendance à gérer les urgences, les nombreux problèmes qui surgissent et qui accaparent le plus de temps et de ressources de nos gestionnaires”. À ce sujet, le Dr Lamiri citera quelques éléments de la problématique de la mise à niveau des PME/PMI : “La mise à niveau consiste à rétrécir progressivement l'écart de productivité qui existe entre les PME algériennes et leur concurrentes européennes. Le processus est dynamique, les entreprises étrangères s'améliorent progressivement, le taux de rattrapage doit être conséquent pour qu'à l'horizon d'ouverture des marchés, la vaste majorité de nos entreprises résistent et même prospèrent. La mise à niveau de la fonction ressources humaines est centrale puisque c'est le facteur clé de succès de toute performance enviable. Cependant, l'opération concerne toutes les fonctions suivantes : finances, production, marketing et le reste.” NADIA MELLAL B.