Le CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou a organisé les 4 et 5 mars les 2es Journées post-universitaires consacrées aux maladies neurologiques. Ce séminaire de deux jours s'est déroulé avec la collaboration de la Société algérienne de neurologie que préside le professeur Arezki. La cérémonie d'ouverture a eu lieu en présence du DG du CHU et du président de l'APW de Tizi Ouzou. Le Dr Mansouri a reconnu que la neurologie est une “spécialité oubliée”. Première à intervenir, le Dr Meziani du CHU de Tizi Ouzou s'est intéressée d'emblée sur les aspects cliniques de la maladie de Parkinson. Touchant généralement la tranche d'âge entre 55 et 65 ans, cette maladie est caractérisée par une légère prédominance masculine, dont les causes sont encore inconnues. Les symptômes se révèlent par un tremblement de repos, un début asymétrique et une absence de signes atypiques. L'objectif du traitement, dira Meziani, est le contrôle des symptômes pour donner au parkinsonien une certaine autonomie. Le professeur Abada du CHU Bab El-Oued d'Alger a pris le relais en dissertant sur les symptômes perkinsoniens. Dire qu'un tremblement essentiel est un symptôme parkinsonien relève d'un faux diagnostic, affirmera le Pr Abada, qui a développé au cours de son intervention le phénomène de la paralysie supranucléaire progressive (PSP). Cela se caractérise souvent par une instabilité posturale précoce. L'oratrice poursuit sa communication en développant la thématique de la dégénérescence cortico-basale qui peut impliquer un plus grand handicap fonctionnel. Dr Djemaï, sa consœur du même hôpital, donnera une communication sur l'apport de la toxine botulique dans le traitement des dystonies focales. Son étude se base sur l'analyse des antécédents personnels, la notion d'histoire familiale, la présence d'autres signes neurologiques et une démarche étiologique orientée. La conférencière fera remarquer que la dystonie est présente pendant l'éveil et s'atténue pendant le sommeil. Elle provoque une hyperactivité musculaire involontaire. Le docteur Djemaï a cité l'exemple de la crampe d'écrivain qui provoque des troubles musculaires des doigts de la main. La toxine botulique a connu un traitement innovant en neurologie, elle peut changer radicalement la qualité de la vie de nombreux patients, a conclu Djemaï son intervention. Les travaux des journées se sont poursuivis avec d'autres communications de spécialistes qui ont cerné la problématique des maladies neurologiques. Des maladies qui posent un véritable problème de santé publique. C'est le cas des AVC et de la sclérose en plaques. Yahia Arkat