Rien ne va plus au FLN de Tizi Ouzou. Une véritable guerre de tranchées est déclarée entre les élus du fln à l'APC de Tizi Ouzou. Trois élus FLN alliés aux trois élus indépendants, qui ont déjà rejoint les rangs de l'ex-partie unique depuis des mois sont montés au créneau pour réclamer la tête du premier vice-président de l'APC et la destitution du président de la commission sociale, tous deux élus FLN et restés fidèles au maire Mohamed Belhadj. Dans un courrier adressé au mouhafedh et au chef de la kasma de Tizi Ouzou, ces élus tombent à bras raccourcis sur le président de l'APC et ces deux collaborateurs qu'ils chargent de tous les maux. En outre, les six ont pris la décision de geler leurs activités officielles au sien de l'assemblée jusqu'à nouvel ordre. Pour argumenter leur requête, les protestataires ont listé un certain nombre de griefs avec lesquels ils chargent le maire, son adjoint et le président de la commission sociale. Si les six ciblent prioritairement le premier adjoint au maire et le chargé aux affaires sociales à l'hôtel de ville de tizi Ouzou, cela est loin de constituer un hasard, selon des indiscrétions. il s'agit précisément de ceux qui se sont opposés à l'adhésion des trois élus indépendants au fln. Nacer Ould Cheikh et Naguib Kolli se sont en effet fendus d'un communiqué à l'époque pour réfuter et démentir l'adhésion des trois élus indépendants au FLN faite par voie de presse. C'est que l'arrivée des indépendants dans les rangs du parti de Belkadem préfigurait un changement dans les instances de l'APC de Tizi Ouzou. ce qui n'était pas du goût des collaborateurs du marie, aujourd'hui dans le collimateur de ces mêmes ex-indépendants aidés en cela par trois autres élus du FLN. Contacté par nos soins hier, le mouhafedh nous infirmait qu'il était en réunion avec les élus de l'APC pour chercher un dénouement de la crise. Une crise qui tombe comme un cheveu dans la soupe à la veille de la campagne électorale dans laquelle le FLN est engagé dans la course avec le président candidat, Abdelaziz Bouteflika. On croit savoir, de sources généralement bien informées, que les six protestataires allaient subir les foudres des responsables du FLN. Les trois élus FLN risquent en effet, la radiation, alors que les ex-indépendants pourraient, eux aussi, être exclus tout bonnement. Ceci au cas où les bons offices ne parviennent pas à régler la crise à l'amiable. Une perspective loin d'être évidente pour le moment, lorsque l'on sait les positions tranchées et inconciliables des deux camps du même bord : le maire FLN et des deux lieutenants d'un côté, et les six élus finistes de l'autre. YAHIA ARKAT