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À Mostaganem, c'est la “foire” des prix fous !
FRUITS, LEGUMES, POULET, SARDINE ET MÊME ŒUFS...
Publié dans Liberté le 10 - 03 - 2009

On croyait que la fammbée des prix, subite et inopinée, était une caractéristique conjoncturelle spécifique au mois de Ramadan. Oh ! Que nenni ! vient de nous révéler et confirmer le marché des fruits, légumes et autres produits carnés et avicoles, en cette saison 2009 ! L'argument de la sécheresse ayant été littéralement disqualifié par les abondantes précipitations enregistrées jusque-là, il ne reste que celui, parfaitement réel, de la spéculation et de l'hégémonie des intermédiaires qui demeurent maîtres du marché.
L'œuf, qui se rapproche des 15DA/pièce et le poulet qui enjambe les 300 DA le kilo, c'est du jamais vu en Algérie, estiment certains. Effectivement, si ça n'a jamais été vu auparavant, depuis quelque mois, c'est désormais chose vécue. Payée rubis sur l'ongle même ! Volailler de son état, Driss a une explication : “Après l'augmentation en flèche des cours des viandes rouges, les consommateurs se sont rabattus sur la viande de volaille, moins chère. Comme l'offre en cette viande est limitée, il va de soi que cela se traduise par une augmentation des prix de cette dernière !”
En moins d'une semaine, paradoxalement, alors que les cours de l'aliment de bétail connaissent une révision à la baisse, en raison de la crise financière mondiale, le poulet a pris quelque 70 DA de plus au kilo sur les étals. Ladite viande, qui était proposée en septembre-octobre, entre 200 et 220 DA a, d'un seul coup d'aile, sauté à 290 DA, voire 320 DA, dans certains marchés de la ville.
Au commencement, la flambée des prix des viandes rouges...
“Pas plus tard que l'été dernier, on pouvait trouver des brebis à 5 000-6 000 DA ! La veille de l'AID le m^me produit est proposé au-delà des 15 000 DA !” nous confie Abdellah, un habitué du marché du bétail.
Et d'expliquer : “En raison de la sécheresse, et au vu des prix, devenus excessivement chers de l'aliment du bétail, la plupart des éleveurs se sont vus contraints de se débarrasser de leur cheptel. Ainsi, l'offre de cheptel vif augmenta.
Les acquéreurs, hormis les spéculateurs, qui “voient loin” et qui disposent des capacités financières suffisantes, se font rares. Au niveau des étals, la viande rouge est proposée à son plus bas cours de l'année : 400 DA/kg pour le caprin, 500-550 DA/kg pour le bovin, et 550-600 DA/kg pour l'ovin. Bénédiction pour les uns, malédiction pour les autres, les pluies automnales brusqueront le marché et bouleverseront les données. En dépit des dégâts causés çà et là, les chutes de pluies avaient ressuscité l'espoir. Comme par enchantement, le tapis végétal a vite repris du poil de la bête et la régénération des pousses et d'herbe s'est produite, au lendemain de quelques jours d'éclaircie et d'ensoleillement. Une reprise de végétation qui persuada, éleveur “professionnel” ou de circonstance enclin de se débarrasser de son cheptel, à changer d'avis. Chacun se décide à garder ses bêtes plus longtemps que prévu. Une tendance généralisée qui se traduisit par une diminution de l'offre dont la conséquence inéluctable se concrétisa par une augmentation d'au moins 50 DA du prix unitaire.Dans la foulée haussière, subitement, le prix de l'agneau d'un poids moyen est passé de 7 000 à 13 000 DA, entraînant dans son sillage, une succession de hausses du cours de la viande rouge ovine sur les étals des bouchers, désormais fixée à 650 DA le kg contre 500 DA, il y a quelques mois. Les seuls grands perdants, affichant grise mine dans ce marché juteux du mouton, en cette saison qui s'annonce verte, semblent être les revendeurs de l'aliment du bétail. Augmenté de 500 à 700 DA/quintal, leur produit n'est plus coté sur le marché. Les acheteurs se font de plus en plus rares. Les éleveurs en achètent le strict minimum pour l'engraissement des bêtes nourries à l'herbe grasse fauchée dans les champs. Naturellement même le prix du kilo de viande bovine et caprine a emboîté le pas à celui de l'agneau, en atteignant respectivement la barre des 700 et 500 DA le kg. Au Tell et à travers les Hauts-Plateaux, la bataille de l'ovin fait rage. Eleveurs de métier, maquignons et autres spéculateurs se livrent bataille... au nez d'un Etat indifférent, mais surtout, au grand dam du dindon de la farce ! Pour une fois que l'aubaine se présente, alors, mieux vaut en profiter !
Jouissant d'une dispense franche et exonérée d'impôts des charges de production inhérentes, la marge bénéficiaire des intervenants dans la chaîne de commercialisation est remarquablement plus importante que celle de l'éleveur ou de l'agriculteur qui doit patienter de longs mois, assortis toujours de charges multiples, si ce n'est de ruine parfois.
De par la pratique d'une agriculture empirique s'apparentant plutôt à un véritable jeu de hasard qu'une réelle activité économique, bizarrement, et à la grande déception du consommateur, la plupart des produits de saison ont subi le revers et la pluviométrie exceptionnelle de cette année. La fève locale tarde à entrer pleinement en production pour casser les cours excessivement élevé auquel est affichée cette légumineuse qu'on nous dit provenir de la lointaine Biskra pour justifier ses 50 DA/kilo au bétail. Pour celui des petits pois, à propos desquels faut-il noter, que cette autre espèce à large consommation ne peut jamais être moins chère en dehors de la saison courante, le prétexte a déjà été trouvé et est colporté à travers le marché de gros : une grande partie des superficies ensemencées aurait été dévastée par les intempéries et les conditions climatiques défavorables à cette culture.
L'avis est on ne peut plus clair : le petit pois ne sera pas à la portée de la bourse du commun des consommateurs ! En définitive, c'est dans la sphère de la spéculation qu'il faudrait entrevoir la cause de cette folie caractérisée de la mercuriale. Et qui sont-ils ces maquignons occasionnels, éleveurs ou agriculteurs sous-traitants et autres commerçants “improvisés” dans le marché des fruits et légumes ? Au vu et au sus de tous, c'est monsieur Tout-le-Monde. L'investisseur, le retraité avant l'heure ou relativement aisé, l'entrepreneur ou l'enseignant, le boucher, le chauffeur de taxi ou le restaurateur, bref, le créneau est ouvert à toute personne disposant de liquidités et animée du désir de fructifier ses économies.
L'astuce est simple. Il suffit de s'associer avec un fellah pour l'achat sur pied d'une production virtuelle au stade de la floraison ou même avant, la location d'un hangar vide ou d'un lopin de terre au voisin ou au cousin absentéiste, sinon l'acquisition d'un troupeau, surtout d'agneaux, qu'on engraissera naturellement grâce à Dame Nature et à un appoint d'aliment du bétail du commerce.
M. O. T.


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