Un groupe terroriste armé dont le nombre reste à déterminer a, dans la nuit de samedi à dimanche, fait une incursion au douar Chetabïa, relevant de la commune de Houidjbet, dans la wilaya de Tébessa, située à quelques mètres de la frontière algéro-tunisienne. Lors de cette attaque, les terroristes se sont dirigés vers la maison d'un citoyen de ladite région, un éleveur de bétail de son état. Dans une première étape, ils égorgeront 300 têtes de mouton qui se trouvaient dans l'étable, selon nos sources sous l'œil de leur propriétaire. Une fois cet acte abominable commis, ils ligoteront l'éleveur qu'ils égorgeront devant les siens à côté de son troupeau d'ovins. Une fois leur sale et criminelle besogne accomplie, ils s'évaporeront dans la nature en empruntant des destinations inconnues, dans l'obscurité de cette nuit hivernale. À quelques heures du lever du jour, et après que les hordes terroristes eurent quitté les lieux, les proches et les voisins alerteront les services de sécurité et les autorités civiles de Houidjbet. Au petit matin, de retour sur les lieux du drame causé par les terroristes, le véhicule de 3 membres de la famille du défunt accompagnés d'un élu de l'APC de Oum Ali sauteront sur une bombe de fabrication artisanale enfouie sous terre, la veille, par les terroristes sur l'axe El-Houidjbet-Oum Ali. Les 4 passagers ont succombé sur les lieux à leurs blessures. Les véhicules des services de sécurité et des secouristes, qui suivaient le premier véhicule ciblé, ont été épargnés de justesse. Une vaste opération de ratissage a été déclenchée par les services de sécurité au niveau de la bande frontalière sud-est et sud du pays depuis hier matin. Une région au relief difficile et accidenté et qui s'étale sur un rayon de 100 kilomètres jusqu'à la frontière de la wilaya d'El-Oued. Cet attentat est le deuxième, en l'espace d'un mois, qui vise les populations civiles de la bande frontalière est du pays. Le premier est le triple attentat perpétré à El-Ogla, El-Malha, Ras El-Aïch et Stah Guentis. On se souvient de l'abominable acte durant lequel une famille entière, dont deux femmes et un bébé, ont laissé leur vie alors qu'ils partaient à la cueillette des truffes pour subvenir, occasionnellement, à leurs besoins. Avec cet attentat de Houidjbet, le GSPC confirme sa nouvelle tactique meurtrière. Il s'agit d'une tentative de polluer le climat dans lequel se prépare et se déroule l'élection du 9 avril prochain. Les observateurs de la scène sécuritaire décèlent, aussi, dans le retour à l'assassinat des civils, indépendamment de l'âge et du sexe, la prédominance chez ce qui reste de la nébuleuse de la tendance takfiriste sur le reste des courants djihadistes qui traversent les groupes terroristes activant dans les maquis algériens. Maâlem Hafid et Lynda N.