Les délégués de la CADC ont donné tout l'air, hier, d'avoir l'appréhension d'aborder l'essentiel, en biaisant, cependant, totalement les débats qui devaient se concentrer sur la réponse de la wilaya de Tizi Ouzou au conclave de l'Interwilayas qui va se tenir à Amizour, à propos de l'invitation du Chef du gouvernement. De 10h à 18h, les débats patinaient, tournaient en rond, fuyaient l'essentiel et étaient évasifs au point où l'ordre du jour n'a même pas pu être élaboré. Dans la matinée, un délégué de Boudjima a suscité une polémique avec la coordination de Ouaguenoune, laquelle polémique s'est généralisée jusqu'aux environs de 15h, heure à laquelle une pause a été suggérée par la présidence du bureau du conclave. Après la pause, la polémique reprendra de plus belle, mais cette fois-ci à cause de la synthèse des propositions faites par les différentes coordinations à propos de l'ordre du jour sur lequel elles n'ont même pas réussi à se mettre d'accord. Les divergences, apparues par la suite, ont clairement levé le voile sur les désaccords à propos du maintien de la déclaration adoptée à Azazga comme réponse à Ouyahia. C'est-à-dire proposer un retour à la base pour la consulter ou actualiser cette déclaration après les concertations déjà effectuées. Hors de lui et dépité par la stagnation des débats, les faux fuyant et les tentatives de blocage, Belaïd Abrika interviendra. Il dira que la CADC devait réagir juste après l'invitation de Ouyahia, car la position du mouvement citoyen est claire là-dessus, en ajoutant, en substance, que revenir à la base pour une réponse n'est qu'un leurre. “Si d'aucuns estiment que la libération des détenus peut constituer un préalable pour le dialogue, la CQVCTO, partie prenante du mouvement citoyen des archs, tout en considérant les vertus du dialogue, réitère son exigence de la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur à travers une réponse publique et officielle du premier magistrat du pays avant d'enclencher un dialogue sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur telle qu'explicitée à Larbaâ Nath-Irathen”, est la position de la commune de Tizi Ouzou. Les travaux se sont poursuivis jusque tard dans la soirée d'hier. K. S. Coordination des quartiers et villages de la commune de Tizi Ouzou Déclaration Tizi Ouzou, le 22 juin 2003 Après une détention arbitraire qui aura duré plus de huit mois, les délégués du mouvement citoyen recouvrent enfin leur liberté, grâce à l'extraordinaire mobilisation de toute une population. La Coordination des quartiers et villages de la commune de Tizi Ouzou (CQVCTO) accueille avec satisfaction et soulagement la libération de son porte-parole Belaïd Abrika, ainsi que tous les autres détenus, remercie vivement la population pour avoir toujours répondu aux mots d'ordre de la CADC et rend un hommage particulier au collectif d'avocats, aux commerçants, à notre communauté à l'étranger, aux personnalités nationales et internationales, aux dizaines de milliers de signataires de la pétition intitulée “Ne les laissons par mourir”, pour leur soutien sans réserve aux détenus, à leurs familles et au mouvement citoyen. Si d'aucuns estiment que cette libération de détenus peut constituer un préalable pour le dialogue, la CQVCTO, partie prenante du mouvement citoyen des archs, tout en considérant les vertus du dialogue, réitère son exigence de la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur à travers une réponse publique et officielle du premier magistrat du pays avant d'enclencher un dialogue sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur, telle qu'explicitée à Larbaâ Nath-Iraten.