La décision définitive des archs sera connue jeudi prochain, à l'issue du conclave d'Amizour. Le siège de la permanence de la CADC à Azazga était archicomble, hier, à l'occasion de la tenue d'un conclave extraordinaire. La raison en est évidente : les délégués de la CADC en particulier et la population en général ne sont pas restés insensibles aux dernières déclarations d'Ouyahia, même si les avis sont restés partagés. Ce point sensible a été, à cet effet, placé en dernière position dans un ordre du jour chargé ; une façon de contraindre les différentes coordinations à rester jusqu'à la fin des travaux, qui d'ailleurs se sont poursuivis tard dans la soirée. Le premier point abordé était celui relatif au problème du report des épreuves du baccalauréat, lequel report n'a pas touché la wilaya de Tizi Ouzou, malgré son statut de région sinistrée. Tous les délégués, sans exception, se sont tous déclarés solidaires avec les lycéens dans leurs revendications et leurs actions : “La tutelle de l'Education n'a rien à envier aux gendarmes. C'est de fait qu'il a été rappelé à la mémoire l'exigence en mai 2001 d'une seconde session nationale du baccalauréat alors que seule la Kabylie était touchée par les évènements sanglants du Printemps noir.” Cela dit, Arezki Terrouche, délégué de Tigzirt, région sérieusement touchée par le séisme, a dressé un tableau désastreux à la veille du déroulement de l'examen du bac ! Des établissements qui sont retenus comme centres d'examen sont carrément réformés, des lycéens recevant leurs convocations sous les tentes… Les délégués de la Coordination des lycées de la wilaya de Tizi Ouzou étaient attendus au conclave d'hier afin de s'exprimer sur leur situation. Mais la décision la plus sage, selon les délégués de la CADC, était d'exiger une seconde session, afin de ne pas porter préjudice aux lycéens se trouvant dans des régions non touchées par le séisme du 21 mai dernier. Une déclaration a été faite par la CADC pour signifier la solidarité totale du mouvement citoyen avec les lycéens touchés par l'injustice du report des épreuves du baccalauréat dans deux wilayas uniquement. Les autres points à débattre en plénière concernaient la solidarité avec les régions sinistrées et la réponse à l'invitation du Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, au dialogue. Trois ex-détenus du mouvement citoyen, Makhlouf Lyès, Tahar Allik et Mouloud Chebheb, ont eu droit à une place d'honneur à la rencontre d'hier, dont les travaux se sont poursuivis très tard dans la soirée. Les premières interventions des délégués rejoignaient à peu près les résolutions de leurs homologues des wilayas de Béjaïa et de Bouira pour répondre sous quelques conditions à l'invitation d'Ahmed Ouyahia, même s'il faudra attendre le conclave de l'Interwilayas prévu le week-end prochain à Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, pour se prononcer définitivement sur la décision du mouvement citoyen. K. S.