L'ancien ambassadeur d'Algérie à Paris et actuellement conseiller au ministère des AE, Mohamed Ghoualmi, a souligné que l'Algérie a fait, pour son développement, plus que ce qu'ont fait les Etats-Unis avec leur plan Marshall pour la reconstruction de l'Europe, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le diplomate, invité vendredi à une soirée-débat à la Grande-Mosquée de Paris, a mis en exergue, devant un auditoire constitué de représentants du mouvement associatif algérien et de personnalités de la société civile, les réalisations et les progrès enregistrés par le pays durant les deux précédents mandats du président Bouteflika. “L'Algérie va consacrer pour le prochain programme de développement quelque 150 milliards de dollars, soit plus que ce qu'ont engagé les Etats-Unis pour la reconstruction de l'Europe, après 1945, par le biais du plan Marshall”, a souligné M. Ghoualmi, qui a estimé que “l'Algérie est devenue réellement un pays émergent, une puissance régionale qui compte dans la rive sud de la Méditerranée”. Toutefois, le diplomate a déploré que cette image de l'Algérie “vaste chantier à ciel ouvert” ne soit pas mise en relief par les médias étrangers, citant dans la foulée les grandes réalisations en matière d'infrastructures de base, d'électrification rurale, d'hydraulique, dans l'éducation, l'enseignement supérieur et bien d'autres secteurs encore. “Sur le plan de l'enseignement ou de la couverture sociale, l'Algérie est le seul pays du monde arabe à accorder tous les avantages et prestations gratuites assurés aux citoyens”, a-t-il indiqué. “Il est nécessaire d'approfondir ces acquis et d'accompagner cette dynamique par un troisième mandat que le peuple doit donner au candidat Bouteflika”, a ajouté le diplomate. M. Ghoualmi, en bon connaisseur de la situation de la communauté nationale en France, pour avoir été le chef de la mission diplomatique dans l'Hexagone, de 1997 à 2005, s'est prêté au jeu des questions-réponses, répondant avec franchise aux préoccupations de plusieurs intervenants. À ceux qui ont déploré l'absence d'un cadre représentatif de la communauté algérienne à l'étranger, le diplomate a répondu que le programme du candidat Bouteflika prévoit la création d'un conseil national consultatif de la communauté nationale à l'étranger. “C'est un projet fondamental qui aura un rôle considérable dans le renforcement des liens entre notre communauté et le pays natal. Chacun de vous doit s'investir, contribuer par des débats et des propositions pour la mise en œuvre de ce projet et sa réussite. Le défi à relever est le maintien du lien ombilical avec la pays natal”, a-t-il indiqué. R. N./APS