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Les données sur les Algériens de l'étranger toujours imprécises
L'Algérie n'a pas encors une véritable diasposa
Publié dans El Watan le 02 - 06 - 2008

L'Algérie ne connaît pas le nombre exact de ses ressortissants établis à l'étranger. Elle n'a pas d'idée précise sur la population migrante installée dans le pays.
Mohamed Saïb Musette du Centre de recherche en économie appliquée au développement (CREAD) a souligné, hier à Djenane El Mithak, à l'ouverture d'un colloque sur les Algériens de l'étranger, organisé par la commission des affaires étrangères de l'APN qu'un module a été introduit au recensement général de la population (RGPH 2008) pour situer les poids des migrants. « Cela donne quelques éléments d'information, mais c'est insuffisant. Cela dit, cette base peut servir à la réalisation d'une enquête sur l'émigration algérienne », a-t-il noté, proposant la création d'un cadre de concertation intersectoriel pour gérer la migration pour réagir aux difficultés et ne pas les subir. Selon lui, les associations des Algériens de l'étranger prennent plus rapidement en charge les problèmes de la communauté que l'Etat. « L'Etat doit accompagner la société civile dans son action. A charge aux pouvoirs publics de trouver la manière de le faire », a-t-il suggéré, soulignant la nécessité de se doter d'un observatoire de la migration. « D'autres pays ont des musées dédiés à la migration », a-t-il appuyé. Un Algérien établi en Belgique rencontré dans les coulisses du colloque se plaint de l'indifférence de l'ambassade d'Algérie à Bruxelles. « Ils s'occupent d'autres choses et ont d'autres missions. Les problèmes de la communauté ne les intéressent pas », s'est-il indigné. Selon d'autres participants, l'Algérie est incapable de libérer les prisonniers algériens en Libye. Une affaire entourée d'un paquet de mensonges officiels. Un intervenant a relevé que l'Algérie risque de « perdre » la Mosquée de Paris. « L'ambassade nous dit de ne pas participer aux élections du conseil sans expliquer les raisons réelles », a-t-il lancé, prévenant contre ce qu'il a appelé « l'hégémonie » d'un pays voisin, le Maroc. L'élection du Conseil français du culte musulman (CFCM) est prévue le 8 juin. Le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubekeur, a dénoncé « les critères iniques » de représentativité du futur conseil. « On nous parle d'Islam de France. Pour nous, il n'existe pas puisque cette religion est universelle », a ajouté le même intervenant. Un Algérien établi au Canada a appelé à créer « un comité militaire » pour l'Amérique du Nord, à l'image de celui qui existe pour l'Europe, aux fins de régler la question du service national pour les jeunes. Une intervenante habitant Marseille, qui s'est dit fière de s'exprimer en arabe, a demandé à l'Algérie de « faire quelque chose » pour les filles qui se prostituent dans les rues de la cité phocéenne !
« anciens discours »
Sur la même lancée, d'autres lamentations se sont fait entendre suscitant la colère de Abdelhamid Si Afif, président de la commission des affaires étrangères de l'APN. « Il faut abandonner les anciens discours que nous connaissons. Ici, ce n'est pas un congrès ! », a-t-il lancé. Les participants, qui n'auraient pas apprécié qu'on leur demande de contribuer à hauteur de 150 euros par personne au financement du colloque, donnaient l'impression de ne pas saisir les raisons de leur présence à Alger. « Moi, je pensais qu'on allait étudier la manière de profiter du savoir des Algériens qui vivent en dehors du pays », a regretté ce banquier installé aux Etats-Unis. Au début des travaux, Abdelhamid Si Afif a précisé que le but du colloque était de créer un espace de dialogue franc « afin de sortir avec une vision stratégique consensuelle ». Il a appelé à mettre « de façon intelligente » les potentialités professionnelles et scientifiques des Algériens de l'étranger au service de l'économie nationale. Abdelaziz Ziari, président de l'APN, a, lui, invité le gouvernement à proposer des lois pour concrétiser « la volonté de participation » des migrants algériens dans « le renforcement du développement » du pays. « Le Parlement peut légiférer s'il le faut », a-t-il préconisé, appelant les diplomates à « supprimer » les embûches administratives qui entravent « les initiatives ». Présent à l'ouverture du colloque, Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement, s'est muré dans un curieux silence. Il n'a même pas souhaité la bienvenue aux présents. Attitude perçue comme un mépris de la part des participants. Les gardes du corps du chef de l'Exécutif ont constitué autour de lui une barrière pour empêcher les journalistes de s'approcher de lui. Le gouvernement n'a-t-il rien à proposer aux Algériens de l'étranger ? Existe-t-il une volonté de jeter les bases d'une véritable diaspora ? Pas de réponses. Mohamed Ghoualmi, ex-ambassadeur d'Algérie à Paris, n'a pas hésité à user de la langue de bois pour « monter » les présents contre ceux qui « veulent diaboliser l'Algérie et la communauté qui vit en France ». Il s'est attaqué aux journalistes David Pujadas de France 2 et Paul Amar de France 5. Plus concret, Mohamed Saïb Musette a rapporté que la mobilité intermaghrébine ne dépasse pas les 5% et que 64% des Algériens sont naturalisés en France. Dernier chiffre : 25 000 Israéliens sont, d'après lui, natifs d'Algérie ayant pris le départ à partir de 1948 et 1960. « Il n'y a donc pas de 40 000 Algériens qui vivent en Israël, comme cela avait été rapporté auparavant », a-t-il indiqué.


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