Le sommet du G20, qui réunira les principaux pays industriels et émergents début avril à Londres, ne va pas mettre fin à la récession économique, a estimé le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères, Lord Malloch Brown. Ce sommet “ne sera peut-être pas le moment où les pays annonceront un nouveau plan de relance”, a indiqué hier ce responsable dans une déclaration à la presse, au lendemain du rejet par les dirigeants européens des appels pour une plus grande contribution financière à la relance budgétaire mondiale. “Nous sommes au milieu d'un phénomène vertigineux de destruction de richesse mondiale qui ne va pas s'arrêter le 2 avril. Le mouvement de repli va encore se poursuivre beaucoup plus loin”, estime M. Malloch Brown, chargé de l'Afrique, de l'Asie et des Nations unies au Foreign office. S'agissant des mesures adoptées pour contrer la crise, il a indiqué que “beaucoup de choses ont été faites, et beaucoup d'autres sont les tuyaux, le 2 avril ne sera peut-être pas le moment que les pays trouveront opportun pour ajouter quelque chose (à la somme) mondiale”. M. Malloch Brown a, par ailleurs, noté qu'“il y aura une annonce sur les finances mondiales, mais cela ne concernera pas forcément un effort national des grandes économies parce que nous sommes déjà à mi-chemin là-dessus”, estimant que les membres du G20 étaient assez proches d'un accord sur les mesures à prendre lors du sommet. “Nous sommes (...) probablement à 75%, 80% du chemin, mais les derniers dix jours seront très critiques”, a-t-il dit, ajoutant qu'“un accord sera difficile, mais pas impossible”.