Le secrétaire général du mouvement El-Islah, M. Djahid Younsi, a plaidé hier à Chlef pour la rupture avec les “anciennes pratiques” en optant pour un projet de société fondé sur les valeurs de l'islam, de l'arabité et de l'amazighité. M. Younsi, qui s'exprimait lors d'un meeting électoral, a estimé que “tout projet de société est condamné à l'échec s'il ne tire pas sa référence des valeurs civilisationnelles et historiques du peuple algérien”. Le candidat d'El-Islah à la présidentielle du 9 avril prochain a assuré que “ce changement est possible à condition que les Algériennes et les Algériens apportent leur contribution et sachent distinguer entre les projets porteurs de progrès et ceux révolus”. “Ce changement, a-t-il affirmé néanmoins, ne pourra intervenir qu'avec une implication de tous les Algériens dans les défis qui scellent les contours de l'avenir du pays”, ajoutant que “les prochaines échéances constituent une réelle opportunité pour matérialiser ce changement”. Sur un autre registre, M. Younsi a critiqué le projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM), lequel, a-t-il soutenu, “vise à banaliser la civilisation arabo-musulmane et à intégrer certains pays arabes dans une civilisation qui n'a jamais existé, à savoir la civilisation méditerranéenne”. Evoquant la situation économique du pays, il a déploré la gestion qui a prévalu jusque-là, estimant qu'il est “inconcevable qu'un pays qui dispose d'autant de richesse, continue d'être dépendant des hydrocarbures et ne parvienne pas encore à diversifier ses ressources financières après 47 ans d'indépendance”. Après avoir promis un smig à 25 000 DA et un salaire d'au moins 50 000 DA pour les enseignants, M. Younsi a affirmé que son mouvement fera du volet social la “priorité numéro un”, sachant que “tout développement est tributaire de l'intérêt accordé à la ressource humaine”, a-t-il indiqué. Enfin, il a exhorté les citoyens à aller voter massivement le 9 avril prochain pour “opérer le changement et asseoir les bases d'un avenir prospère” pour l'ensemble des Algériens. R. N.