Hamenad Jugurtha et trois de ses codétenus ont enfin été libérés après une détention qui aura duré quatre mois. Délégués ou proches du mouvement citoyen, ils ont été arrêtés lors de la rafle opérée par la police de Mekla, après la mort d'un policier exerçant dans la localité. Hamenad Jugurtha a été grièvement blessé ce jour-là, après avoir reçu trois balles en caoutchouc tirées à bout portant par des policiers de Mekla. Au lendemain de son hospitalisation au CHU Mustapha-Bacha à Alger, il sera arrêté avec ses amis, proches du mouvement citoyen et ne recevra les soins nécessaires, malgré la gravité de son cas, que bien plus tard. Recouvrant sa liberté, hier, un bandeau portant “Ulac smah ulac” autour de la tête, la première phrase qu'il criera est justement : “Ulac smah ulac”. Les délégués de la daïra de Mekla, leurs parents et beaucoup de leurs amis étaient venus accueillir les quatre détenus qui ont écopé de quatre mois de prison ferme après un appel fait sur six mois prononcé par le juge du tribunal d'Azazga. Arrivé au quartier les Genêts, Jugurtha Hamenad aura un malaise, il sera conduit au service des urgences pour recevoir des soins. Belaïd Abrika, leur ancien codétenu, était lui aussi devant le portail de la maison d'arrêt de Tizi Ouzou pour accueillir ses camarades. Les délégués de la daïra de Mekla, Brahim et Dr Brachmi, accueilleront avec une grande satisfaction cette libération. Ils nous déclareront : “La coordination de Mekla se félicite de la libération des jeunes qui ont été arbitrairement arrêtés. Ils ont toujours été à l'avant-garde du mouvement citoyen à Mekla. Nous attendons la libération de tous les détenus arbitrairement arrêtés.” Dans une déclaration faite un peu après l'incarcération des détenus de Mekla, la coordination de cette localité a crié au complot dont la finalité n'était rien d'autre que de tenter de porter atteinte au mouvement citoyen à travers la coordination de Mekla. Une dizaine d'autres détenus de Mekla, notons-le, croupissent toujours à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou. K. S.