Le procureur général adjoint de la cour de Boumerdès, M. Sahraoui, a affirmé, hier à Boumerdès, que le recours à la médiation comme moyen de règlement de conflits et contentieux, prévu par le nouveau code des procédures civiles et administratives, sera appliqué à partir du 25 avril prochain. Intervenant à l'ouverture d'une rencontre de formation de deux jours, organisée par la cour de Boumerdès sous le thème “Développement du concept de la médiation et le rôle du médiateur” au profit d'une vingtaine de médiateurs et de nombreux magistrats, M. Sahraoui a souligné que les nouveaux dispositifs judiciaires permettront le règlement des contentieux et conflits touchant tous les domaines et cela en dehors de l'appareil judiciaire. Il ajoute que la médiation vise essentiellement à réduire la charge de travail des magistrats de manière substantielle. Le juge sera habilité, en vertu de ces nouveaux dispositifs, à proposer aux deux parties en litige ou en conflit à recourir à la médiation en vue de parvenir à un règlement à l'amiable à travers la désignation d'un médiateur. “La médiation et l'arbitrage seront d'autres voies alternatives de règlement de problèmes, conflits ou contentieux loin de la justice”, a-t-il indiqué. Le médiateur a pour mission essentielle “le traitement des conflits dans la discrétion entre les parties adverses, d'abord pour gagner du temps, ensuite pour éviter que des dossiers traînent”. De son côté, la présidente du tribunal de Boumerdès a précisé que toutes les formes de médiation se font sous la supervision d'un juge qui procède après consultation des deux parties en litige, à la nomination d'un médiateur en vertu d'une ordonnance écrite. La personne chargée de la médiation doit être connue pour sa probité et sa droiture, a-t-elle estimé. Pour de nombreux magistrats rencontrés hier, le recours à la médiation tend à faciliter le règlement du contentieux tout en veillant à la préservation de la relation professionnelle. M. T.