Le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural Sid-Ahmed Ferroukhi a fourni, hier, des explications aux journalistes présents au Forum méditerranéen de l'oléiculture tenu à l'hôtel El-Aurassi d'Alger à propos de la hausse des prix de la pomme de terre. Trois raisons ont conduit, à ses yeux, à la flambée des prix de ce produit bénéficiant pourtant d'un programme de soutien de la part de son ministère baptisé Syrpalac : “En premier lieu, il y a eu la perte qu'ont subie les agriculteurs de leur production de la pomme de terre qui est de l'ordre de 10%, en second lieu, il faut prendre en compte les vents du centre du pays et en troisième lieu il faut savoir que les pommes de terre sont en hors saison, autrement dit, les rendements hors saison sont moindres que ceux durant la saison.” Evoquant le dispositif Syrpalac, M. Ferroukhi dira qu'“on l'a institué en juillet lorsqu'il y avait un risque d'effondrement du marché, c'est-à-dire du stock”, avant d'expliquer que “le prix de la pomme de terre hors saison ne peut pas être le prix durant la saison”. En avril prochain, ce sera la pomme de terre de saison, dira M. Ferroukhi. Ce qui veut dire que la pomme de terre verra en principe ses prix revus à la baisse. “On s'organisera pour stocker la pomme de terre de saison et je peux vous dire que la saison est bonne car nous avons 50 mille hectares en plantation”. Dans ce cadre, le secrétaire général du département de Rachid Benaïssa a expliqué qu'à partir de l'année prochaine, les problèmes de la pomme de terre en arrière-saison seront réglés. Comment ? “C'est à travers sa plantation au Sud”, dit-il en annonçant une initiative du ministère de l'Agriculture à ce sujet : “Nous avons déjà entamé une opération à Khenchela, Djelfa et Biskra pour la prise en charge de l'agriculture en arrière-saison.”