La campagne aura pour slogan «la souveraineté nationale, garante du développement local». A cinq jours du lancement de la campagne électorale, le Parti des travailleurs (PT) s'active à apporter les dernière retouches pour affronter ce rendez-vous. La secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, réunira, ce week-end, les têtes de listes pour les dernières orientations. Le parti a déjà établi son programme de campagne. Des meetings seront animés dans les 48 wilayas, où le PT a présenté ses listes. «Louisa Hanoune fera le maximum de wilayas», a affirmé hier le représentant et député du PT, Ramdane Taâzibt, sans pour autant révéler le nombre de meetings qu'animera la secrétaire générale du parti. La campagne pour ces élections locales aura pour slogan «la souveraineté nationale, garante du développement local». La défense de la souveraineté nationale a toujours été le cheval de bataille du Parti des travailleurs. C'était le principe sur lequel s'est basée Louisa Hanoune lors de la précédente campagne électorale pour les législatives. Des centaines de conférences-débats et des milliers de sorties de proximité ont été organisés durant cette campagne alors que deux millions d'exemplaires du programme du PT ont été distribués. D'ailleurs, ce n'est pas par hasard que le PT a choisi d'inaugurer et de clôturer cette campagne à partir des wilayas du Sud qui recèlent une grande richesse. Pour ce rendez-vous, Louisa Hanoune va axer ses interventions sur le volet économique plaidant, comme à l'accoutumée, en faveur de la réhabilitation et de la consolidation du secteur public national «S'il n'y a pas de rupture avec la politique actuelle basée sur la mondialisation, les problèmes économiques et sociaux persisteront», a indiqué M.Taâzibt avant de poursuivre que la question du développement local est liée à la politique du gouvernement. Le PT défendra donc ses positions lors de cette campagne. Le parti s'oppose toujours à la privatisation et à la vente des entreprises publiques aux étrangers. Il qualifie les opérations de privatisation de «crime envers les travailleurs», en plaidant pour des solutions nationales à la crise du pays. Il demande en fait la réouverture des entreprises fermées. Mme Hanoune considère également que les réformes économiques n'ont pas apporté les solutions idoines à la crise sociale que vit le pays. Pour elle, la politique sociale et économique n'est pas apte, dans sa mouture actuelle, à exorciser le problème du chômage, la crise du logement et la satisfaction des besoins sociaux des citoyens. Le PT, qui participe pour la première fois à des élections communales, sera présent dans 1000 Assemblées populaires communales (APC), dans 48 wilayas, et à 100% dans certaines (Oran, Djelfa et Constantine). Il a déposé 1163 listes. Le PT s'était abstenu aux locales de 1997 et n'a présenté des candidats que pour les APW en 2002. Selon la porte-parole du parti, les femmes ont refusé d'être placées en tête de liste pour des raisons sécuritaires. Mme Hanoune a affirmé, à maintes reprises, que tous les candidats du PT sont militants au sein de sa formation politique. La direction a refusé, par ailleurs, la candidature de ce qu'elle a appelé «les hommes d'affaires». D'ailleurs, la responsable du PT estime que le phénomène de la corruption dans la désignation des candidatures aux élections a pris des proportions graves. Pour elle, c'est le «multipartisme qui est remis en question». Louisa Hanoune a pronostiqué, néanmoins, de considérables résultats pour son parti, si toutefois, selon elle, «il n'y a pas de dépassements».