“Les terroristes ont le choix de se rendre ou de mourir”. L'affirmation est du secrétaire général du RND. Hier, à l'occasion d'un meeting électoral à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, Ahmed Ouyahia s'est voulu grand réconciliateur devant l'Eternel, mais sans se départir pour autant de l'option “éradicatrice” prise par l'Etat à l'endroit des maquis terroristes. Intervenant devant les partisans du candidat Bouteflika, M. Ouyahia estime que la réconciliation nationale “n'est pas une faiblesse de l'Etat” et que l'ANP et les Patriotes poursuivront la lutte antiterroriste sans relâche. “Nous allons nettoyer Sidi-Ali-Bounab et tous les maquis infestés par les terroristes”, promet l'orateur. Les islamites armés n'ont que deux alternatives, selon le Premier ministre. “Les terroristes soit ils se rendent, soit on va les éradiquer”, tranche-t-il. Au sujet de la déclaration de Madani Mezrag, chef de l'ex-AIS qui a légitimé l'assassinat de Abdelhak Benhamouda, le secrétaire général du RND s'en remet à la Providence.”Win truh yal qatel ruh ?”, s'est contenté d'apostropher. “Achal teswa batata ? (Combien coûte un kilo de pommes de terre)”, fuse une voix de la salle. “Il faut d'abord que la paix revienne”, rétorque Ouayahia aux Patriotes qui ont permis à l'Etat de rester debout durant la décennie noire. Ouyahia promet que leurs droits seront sauvegardés. L'orateur considère que grâce à la politique de la réconciliation, la paix est revenue mais reconnaît, cependant, que la peur subsiste encore dans certains endroits. Aux yeux du responsable du RND, l'Algérie est revenue de loin mais tout n'est pas parfait. Abordant le programme électoral de Abdelaziz Bouteflika, l'intervenant affirme dur comme fer que les promesses seront tenues. C'est ainsi qu'il en sera, selon le même orateur, que l'Etat créera trois millions d'emplois et construira un million de logements durant le prochain mandat présidentiel. Question incontournable s'il en est, la revendication identitaire n'a pas été omise dans le laïus d'Ouyahia. Pour ce dernier, tamazight a accompli plusieurs étapes qui font que la langue de Mammeri est aujourd'hui à l'école, dans la Constitution et à la télévision. Auparavant, Ahmed Ouyahia a rappelé l'épopée de la région et les hommes qui ont marqué son histoire. C'est ainsi qu'il saluera les artisans de la Révolution armée. Il rendra hommage à Hocine Aït Ahmed, dont le parti, le FFS, avait la veille, lors d'un meeting ponctué par une marche dans la ville des Genêts, descendu en flammes le même Ouyahia. Celui-là même qui refuse que la Kabylie soit “un terrain propice au boycott”. Hier, les journalistes n'ont pas accédé à la salle de la Maison de la culture, devant l'anarchie qui a caractérisé l'organisation du meeting auquel ont pris part d'anciens animateurs des archs “dialoguistes”. Ils ont couvert le meeting à même le trottoir. À Béjaïa, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a tenu à rendre un vibrant hommage aux Patriotes et aux forces de sécurité et à l'ANP dans leur lutte contre le terrorisme lors d'un meeting qu'il a animé, jeudi, à la maison de la culture Taous-Amrouche de Béjaïa, devant une assistance triée sur le volet. Après avoir fait les louanges sur le passé de la région et cet hommage ainsi que son inclinaison devant la mémoire des victimes du Printemps noir, le patron du RND s'est longuement étalé sur les vertus de la réconciliation nationale, initiée par le candidat qu'il soutient, qui a permis un retour progressif de la paix dans le pays. “Même si la paix est revenue, elle a besoin d'être consolidée”, a-t-il soutenu, car ajoute-t-il, “le développement social et économique du pays est subordonné avant tout à la paix”. “Le pays était hier à l'arrêt”, rappelle-t-il à son auditoire. Yahia ArkaT L. Oubira