Le président du mouvement El-Islah, Mohamed Djahid Younsi, a animé un meeting à la salle Atlas de Bab El-Oued, dernière étape de sa campagne électorale. Devant ses sympathisants venus lui afficher son soutien, Younsi a appelé à une rupture avec le système actuel se proposant candidat du changement. “J'ai débuté ma campagne de la Casbah et je la clôture à Bab El-Oued, symbole de la lutte et de la révolution. Je dirai qu'il est temps qu'il y ait rupture avecle système et je plaide pour une collaboration et un effort concerté de toutes les franges de la société pour remédier aux conditions difficiles prévalant depuis des années. Les responsables de cette situation doivent se retirer”, dira-t-il à l'adresse de ses sympathisants. “Je véhicule un message d'espoir, de paix, de liberté et de démocratie. Nous représentons l'avenir de l'Algérie. Le peuple a trop souffert et lorsque j'ai décidé de me porter candidat, pour rendre aux Algériens leur confiance perdue et de croire à un avenir prospère”, ajoutera-t-il sous les ovations des présents. Younsi évoquera à cette occasion la réconciliation nationale qui, selon lui, n'a pas atteint ses objectifs et ne répond pas aux attentes des Algériens. “On veut bien une réconciliation nationale, mais pas n'importe laquelle. La réconciliation actuelle est une réconciliation d'un genre nouveau. Il ne s'agit pas de fouiller dans le passé, car cela ne fera que raviver les flammes de la discorde et cela est dangereux pour notre pays. Ce que je propose, c'est une réconciliation nationale globale et une amnistie générale”, ajoutera-t-il. Le candidat d'El-Islah n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur la politique des gouvernements précédents qu'il a qualifiés de “gouvernements déficitaires et en faillite”. Et d'enchaîner “qu'ils n'ont pas été à la hauteur de la confiance placée en eux par le peuple, ni même à la hauteur de leurs responsabilités. Ces gouvernements n'ont offert pour les jeunes que les maquis, l'émigration clandestine ou la prison et les traiter par la suite de fainéants, d'immatures et de criminels. Ces jeunes ont droit à plus d'égard et de respect. Ces jeunes sont des victimes de ce système défaillant et de mauvaise gouvernance”, discourra-t-il. Younsi n'a pas manqué d'évoquer les partisans du boycott qui, selon lui, ont choisi une autre manière pour dénoncer. “Les partisans du boycott ne sont pas nos adversaires, on est d'accord avec eux sur le principe, mais pas sur la manière de diagnostiquer la situation. D'ailleurs, le boycott n'est pas spécifique à cette élection : depuis 1962 et même au temps du parti unique, le taux de participation n'a pas dépassé les 20%. Les vrais partisans du boycott, ce sont les administrations qui, de par leur comportement, appellent au rejet des élections.”