Parmi les victimes, trois enfants âgés respectivement de 3, 11 et 13 ans. Huit personnes d'une même famille ont été ignoblement assassinées et une jeune fille enlevée, dans la nuit de mercredi à jeudi, par un groupe armé dans la commune de Tablat (Médéa). Selon différents témoignages recueillis auprès de plusieurs habitants du douar Dacherat Béni-Belkacem, “il était minuit lorsque de nombreux individus armés ont subitement investi le domicile familial des Bouanika, situé à l'intérieur d‘un gigantesque massif forestier. Les assaillants étaient tous encagoulés, vêtus de tenues militaires et armés de kalachnikovs”. Les mêmes témoignages ont également indiqué que les occupants du domicile attaqué dormaient profondément au moment de l'incursion. Ils ont tous été criblés de balles et plusieurs d'entre eux avait le crâne fracassé contre le mur de la chambre, où ils se trouvaient. Il s'agit de la maman Fatma Meghraoui (42 ans) et des enfants Kamel Bouanika (20 ans), Hamid (17 ans), Fatah (16 ans), Samir (13 ans), Ouafa (11 ans), Mohamed (7 ans), Abdelhakim (3 ans). Quant à la jeune Fatima (24 ans), elle a été enlevée par les terroristes. “Si le père a pu échapper à la mort durant cette nuit d'horreur qui a secoué notre douar qui se trouve à 8 km au nord du chef-lieu de la commune de Tablat, c'est parce qu'il était absent de son foyer familial, car il travaillait dans un champ de culture à quelques kilomètres de chez lui”, ajouteront les mêmes témoignages. Ceux-ci ont également précisé que ce n'est que huit heures après le massacre, à savoir le lendemain, que les victimes ont été évacuées vers la morgue de l'hôpital de Tablat. Elles ont été enterrées jeudi dernier au cimetière de Dachrat Béni-Belkacem, en présence d'une foule nombreuse. Selon d'autres sources, ce nouveau massacre serait l'œuvre des éléments du GSPC bien que cette même région ait été, des années durant, le fief de l'AIS. A. C.